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    Pluie de cash sur le print-on-demand

    L’impression à la demande a la cote auprès des investisseurs, attirés par un marché au fort potentiel de croissance. Les levées de fonds s’enchaînent cette année, sur des montants significatifs. En quelques mois, trois leaders du secteur – Gelato, Printful, Printify – ont bouclé des tours de table allant de 45 à 240 millions de dollars, valorisant ces entreprises à des niveaux inédits.

    Le marché des produits personnalisés, aujourd’hui estimé à 230 milliards de dollars, devrait atteindre les 320 milliards de dollars en 2025. Telle est l’estimation de la plateforme Gelato, qui compte parmi les leaders mondiaux du secteur de l’impression à la demande. Un potentiel de croissance qui explique le fort appétit des investisseurs pour les grands acteurs du print-on-demand. Car en 2021, c’est une véritable pluie de cash qui s’est abattue sur le secteur, avec une succession de levées de fonds qui témoignent de la vitalité de ses leaders et de l’attrait suscité par le marché.

    DES CROISSANCES INSOLENTES

    C’est Printful qui a tiré le premier. La start-up fondée en Lettonie par Davis Siksnans et Lauris Liberts – dont le siège est désormais à Charlotte, aux Etats-Unis – a levé 130 millions de dollars au printemps, auprès de la société de capital-investissement américaine Bregal Sagemount (dont la société sœur Bregal Unteernehmerkapital est actionnaire d’Onlineprinters). Devenant au passage la toute première licorne de l’état balte, avec une valorisation dépassant le milliard de dollars ! En 2020, l’entreprise d’impression à la demande a vu son activité bondir de 80 %, profitant notamment de la croissance du e-commerce et de la hausse de la demande pour des produits personnalisés.

    C’est ensuite Gelato qui a fait parler d’elle au mois d’août, avec une levée de fonds record de 240 millions de dollars, réalisée auprès de Goldman Sachs et Softbank. Avec cet argent frais, la plateforme norvégienne – qui a enregistré plus de 60 % de croissance en 2020 – souhaite accélérer sa pénétration des marchés américains et asiatiques, mais également développer des unités de productions à proximité des points de distribution, afin de réduire les circuits et son empreinte carbone.

    © Printful

    UNE ALTERNATIVE CRÉDIBLE AUX YEUX DES GRANDS COMPTES

    Enfin, c’est Printify qui a clôturé la marche au mois de septembre, avec un tour de table de 45 millions de dollars auprès de plusieurs fonds « tech » et divers investisseurs (dont H&M Group et Virgin Group, entre autres). Une opération qui valorise aujourd’hui la start-up à plus de 300 millions de dollars.

    « Aujourd’hui, les opérateurs de print-on-demand se positionnent clairement, aux yeux des grands comptes, comme des alternatives aux grandes plateformes d’impression historiques d’un côté, aux imprimeurs en ligne habituels et aux imprimeurs traditionnels de l’autre, explique le consultant Ludovic Martin, expert des marchés du web-to-print et de e-commerce. Leur modèle, qui combine habilement des services web, des connecteurs universels, des délais courts et un maillage de lieux de production, séduit de plus en plus de clients ». Un modèle qui n’aura pas échappé aux yeux des investisseurs.

    Journaliste spécialisé dans le domaine des industries graphiques, Florent Zucca est rédacteur en chef du magazine IC LE MAG / Industries Créatives, où il analyse les opérations de personnalisation menées par les marques en matière de retail, de packaging, de décoration et de communication. Diplômé de l’ISCPA Lyon (Institut Supérieur de la Communication, de la Presse et de l’Audiovisuel), il a auparavant travaillé, pendant près de dix ans, dans la presse économique.