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À Paris et Avignon, l’exposition HEXAGONE enfin « sur les rails »

Programmée pour les Rencontres d’Arles, l’exposition avait été annulée en raison de la pandémie. Elle a finalement lieu Gare de Lyon à Paris et dans la gare TGV d’Avignon. C’est SNCF Gares et Connexions qui a décidé de concevoir et de co-produire ces expositions sur-mesure.

 

 

 

L’exposition photo en gare fait désormais des classiques de notre vie urbaine. Cet été, Gares et Connexion, filiale de la SNCF en charge de la gestion et de l’exploitation des 3030 gares françaises du groupe, a décidé de présenter l’exposition Hexagone, initialement prévue pour les Rencontres d’Arles et annulée à cause du coronavirus.

Depuis le 25 juin et jusqu’au 1er septembre, les photographes et journalistes, Eric Bouvet et Yan Morvan exposent ainsi plus de 80 portraits de Françaises et de Français issus de leur campagne photographique menée pendant deux ans sur le territoire, sur le parvis de Paris Gare de Lyon et dans la salle des Fresques, et à Avignon-TGV.

 

Pour réaliser ces images, les photographes ont choisi d’utiliser une chambre photographique pour ses qualités techniques, la pérennité et le rendu des tirages. Patrimoniale, leur démarche se veut à contrecourant du tout numérique et soucieuse de la conservation des images.

 

 

Ce projet a pu être réalisé grâce au soutien du Ministère de la culture, BNP Paribas, partenaire du VR Arles Festival, BMW France, grand mécène des Rencontres d’Arles et de Paris Photo, et l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Fujifilm a aidé le projet financièrement pour la production de l’exposition. Profoto a fourni l’éclairage des prises de vue. La réalisation des scans et des tirages pour la présentation en gares a quant à elle été réalisée par Initial Labo.

 

 

 

UNE MISSION PHOTOGRAPHIQUE

80 portraits et paroles présentés : ils font état des engagements, des luttes, des espoirs et des grandes mutations à l’œuvre dans la société française,
60 000 km parcourus dans l’Hexagone par les deux photographes,
300 jours de prises de vue et de rendez-vous qui se sont déroulés en 24 mois après un an de préparation de l’enquête,
900 plans films 20 x 25 ont été utilisés pour cette mission photographique.

 

 

 

Quel portrait alors se dégage de cette France d’aujourd’hui ?

 

« Pour mettre ce thème en images, Éric Bouvet et Yan Morvan n’ont pas choisi au hasard le plus historique et le plus monumental des appareils photographiques : la chambre 20×25. D’une précision infinie dans la retranscription des couleurs et des détails, les négatifs seront encore lisibles dans 100 ans.

À l’heure des selfies et des images furtives, il est question ici de prendre son temps, de poser et d’écouter.

Ce cahier des charges est important, car il dit tout d’un projet respectueux, ambitieux, qui laisse aux Français le soin de se présenter. De se représenter. Et de prendre la parole aussi, puisque les photographes ont recueilli un bouquet d’engagements, de tourments, de colères, de fiertés. Les visages sont pluriels, les voix sont chorales. Un socle et des fractures se font jour. Du roman national à la fresque multiculturelle. De l’histoire émancipatrice au champ de bataille idéologique.

La France, alors ? Est-ce un territoire, un héritage, une langue, un climat, une fiction ? Pour l’historien Michelet il y a deux siècles déjà, c’était « une âme et une personne ».

Natacha Wolinski