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Patrick Floren (Président – e-visions)

Créé en 2002 par l’organisation professionnelle e-visions, le concours des Icona d’Or récompense, tous les deux ans, les réalisations des professionnels de la communication visuelle dans les domaines de l’enseigne, la signalétique, le marquage et décor, le digital média, le design, la décoration lumineuse et l’événementiel. Rencontre avec Patrick Floren, président du syndicat e-visions, organisateur du concours.

 

 

Le concours des Icona d’Or crée cette année deux nouveaux prix (décoration lumineuse et réalisation événementielle) : pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Les Icona d’Or doivent tenir compte de l’évolution de nos métiers et de l’expertise de nos adhérents qui, à partir de la signalétique et de l’enseigne, ont élargi leur palette pour répondre aux besoins des clients. Il fallait également créer un peu de cohérence car, les années précédentes, certains professionnels, notamment en décoration lumineuse, ne participaient pas, pensant que ce n’était pas pour eux. Pour le prix de la réalisation évènementielle, il s’agit plus de créer de l’équité, car il semble difficile de juger sur les mêmes critères de l’éphémère et du patrimonial. Nous remettrons donc dix prix sur cette édition 2020. Le concours se veut ainsi le reflet de ce qui se fait dans notre profession.

 

Les Icona d’Or reçoivent de plus en plus de candidatures à chaque édition. Est-ce le signe de la bonne vitalité du secteur de la communication visuelle ?

C’est avant tout le signe d’une bonne vitalité du syndicat E-Visions et du concours des Icona d’Or. Nous sommes sur un marché qui connaît ses difficultés, liées à des contraintes réglementaires de plus en plus fortes et des contraintes économiques qui sont celles du retail. Mais le travail de fond mené par notre organisation porte ses fruits : le syndicat est désormais plus ouvert et plus visible. Certaines entreprises, qui ne se voyaient pas comme signaléticiens, adhèrent aujourd’hui car elles se sentent représentées. E-Visions compte à l’heure actuelle 500 membres, mais nous sommes toujours dans une volonté d’élargissement. Plus nous aurons d’adhérents, plus nous aurons les moyens de défendre la profession, notamment auprès des pouvoirs publics.

 

« Des métiers comme les nôtres doivent pouvoir relever tous les défis que les créatifs posent aux marques »

 

Vous évoquez les pouvoirs publics et le contexte réglementaire. Dans ce cadre de plus en plus contraint, les professionnels arrivent-ils à conserver leurs capacités d’innovation ?

La réglementation actuelle limite le potentiel du marché, en réduisant le nombre d’enseignes existantes et nouvelles, principalement en extérieur. Dans cet environnement contraint, les entreprises du secteur ne s’en sortiront que par l’innovation. Des métiers comme les nôtres doivent pouvoir relever tous les défis que les créatifs posent aux marques. C’est pourquoi nous menons un gros travail de prescription auprès des designers, pour leur faire connaître ce que nos adhérents sont capables de faire, leurs savoir-faire et leurs innovations. C’est un travail de crédibilisation, afin que nous devenions de véritables partenaires, qui interviennent plus en amont, dès la phase de conception des projets.

 

Quelles sont aujourd’hui les grandes tendances en matière de communication visuelle ?

La tendance la plus forte, c’est le développement durable : la conception de produits et de solutions éco-conçus. Pour les produits lumineux, la réduction de la consommation d’énergie (même si les LEDs ont bien aidé) ainsi que le développement des énergies renouvelables comme le solaire (comme pour les films électroluminescents) représentent des enjeux forts.

En ce qui concerne les matériaux, nous poursuivons un objectif de réduction de la consommation de plastiques et un meilleur retraitement de nos produits. Nous avons, dans ce cadre, signé un partenariat avec l’éco-organisme Récylum, pour organiser la filière de recyclage des enseignes et signalétiques lumineuses. Le développement de nouveaux matériaux éco-conçus est également une priorité et fait l’objet, au sein de notre commission Développement Durable, d’un module dédié, qui nous a permis de développer une grille d’analyse des besoins clients, afin de pouvoir leur proposer des alternatives.

Les solutions digitales ne sont plus vraiment une tendance en soi, mais sont incontournables. Tous nos clients nous challengent à ce propos. Si certains ont basculé vers le tout digital, d’autres ont compris que le digital ne peut pas se substituer entièrement au statique. C’est un sujet beaucoup plus prégnant en intérieur, où les solutions digitales remplacent les PLV et vitrines classiques, qu’en extérieur où la réglementation est trop contraignante.

De manière plus conjoncturelle, nous constatons aussi une vraie tendance pour le « vintage », avec un retour en force du néon. Enfin, et c’est un mouvement de fond, les clients viennent aujourd’hui chercher, non plus un produit, mais une solution globale, incluant la conception, la fabrication, la pose et l’animation, voire la maintenance.

AGENDA

– 4 février : annonce des nominés au concours, sur le salon C!Print.

– 5 mars : réunion du jury, pour choisir les gagnants du concours.

– 19 mars : soirée de remise des prix, dans les salons Nework, à Paris.

CHRISTIAN DE BERGH (AGENCE BABEL), PRÉSIDENT DU JURY

Directeur du design de l’agence Babel depuis novembre 2019, Christian de Bergh préside le jury de cette 13e édition du concours Icona d’Or. En charge de tous les projets d’identité et d’architecture pour les clients de Babel – première agence de communication indépendante française – Christian de Bergh connaît bien les Icona d’Or, pour avoir remporté le prix de la créativité en 2018 avec son concept retail des agences Europcar. Il a été, pendant plus de 25 ans, directeur général Identité et Architecture chez Dragon Rouge, où il a conduit de nombreux programmes de design global et d’identités de territoires, et développé des marques et des environnements retail.