{"id":25359,"date":"2022-11-15T18:44:12","date_gmt":"2022-11-15T17:44:12","guid":{"rendered":"https:\/\/lemag-ic.fr\/?p=25359"},"modified":"2022-11-16T11:04:59","modified_gmt":"2022-11-16T10:04:59","slug":"renouveau-de-lindustrie-textile-entre-impression-et-savoir-fair","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/lemag-ic.fr\/dossiers\/renouveau-de-lindustrie-textile-entre-impression-et-savoir-fair\/","title":{"rendered":"Renouveau de l’industrie textile : entre impression et savoir-\u00ab\u00a0fair\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"\n

[vc_row][vc_column][vc_column_text][\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row full_width=\u00a0\u00bbstretch_row\u00a0\u00bb][vc_column][vc_row_inner row_content_width=\u00a0\u00bbgrid\u00a0\u00bb][vc_column_inner]

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\r\n\r\n\tL<\/span>e succ\u00e8s grandissant de marques fran\u00e7aises comme Le Slip Fran\u00e7ais, 1083, Loom, Maison Izard, etc. donne \u00e0 penser que l\u2019id\u00e9al d\u2019une souverainet\u00e9 industrielle retrouv\u00e9e pour le secteur du textile en France est aujourd\u2019hui possible. De fait, la relocalisation gagne du terrain.
\u00c0 l\u2019\u00e9chelle de l\u2019industrie textile, le Made in France ne remplacera pas le march\u00e9 du \u201cfabriqu\u00e9 plus loin\u201d, mais l\u2019\u00e9volution des prises de conscience fait ind\u00e9niablement bouger le curseur et contribuent \u00e0 cr\u00e9er un nouveau march\u00e9, plus qualitatif. Des ateliers de fabrication rouvrent et se d\u00e9veloppent et maillent progressivement tout le territoire.
Ces deux derni\u00e8res ann\u00e9es auront m\u00eame fait date dans le milieu de la mode et de l\u2019habillement, avec un nombre croissant de marques qui se sont essay\u00e9es \u00e0 la production sur demande, en France. Un domaine o\u00f9 l\u2019impression num\u00e9rique textile a toute sa pertinence.
Ce ph\u00e9nom\u00e8ne devrait continuer \u00e0 s\u2019acc\u00e9l\u00e9rer dans les ann\u00e9es \u00e0 venir et contribuer ainsi \u00e0 la revalorisation de l\u2019industrie textile fran\u00e7aise et \u00e0 la cr\u00e9ation de nouveaux emplois.<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab\u00a0La production \u00e0 la demande est tr\u00e8s vite devenue une \u00e9vidence pour nous, car elle nous a permis de gagner en temps de d\u00e9veloppement et en temps de production\u00a0: ce qui est un atout incontournable. Nous avons la chance d\u2019\u00eatre des industriels avec un site compl\u00e9tement int\u00e9gr\u00e9. On tricote, on teint, on confectionne, on coupe. Il nous manquait juste un maillon de la cha\u00eene, l\u2019impression. Avant d\u2019internaliser cette partie en faisant l\u2019acquisition d\u2019une solution d\u2019impression num\u00e9rique, on imprimait au cadre, en traditionnel. En temps de d\u00e9veloppement, nous \u00e9tions sur plus de dix semaines. Aujourd\u2019hui, nous sommes largement en dessous des deux semaines. En production, on fait le circuit complet en une semaine, contre deux mois auparavant<\/em>\u00a0\u00bb.
En juillet 2021, la marque Petit Bateau a \u00e9quip\u00e9 son atelier historique de Troyes d\u2019une unit\u00e9 d\u2019impression num\u00e9rique<\/a><\/strong>, avec l\u2019ambition d\u2019accro\u00eetre son niveau de r\u00e9activit\u00e9 par rapport aux demandes du march\u00e9. \u00ab\u00a0Les consommateurs \u00e9tant de plus en plus versatiles dans leurs comportements d\u2019achat, mais aussi plus enclin \u00e0 acheter des produits responsables, il \u00e9tait urgent de repenser notre business mod\u00e8le<\/em>. Il en allait de la survie de l\u2019entreprise, qui accusait \u00e0 l\u2019\u00e9poque 20 millions de perte, et de la p\u00e9rennit\u00e9 des 600 emplois du site <\/em>\u00bb confiait, \u00e0 l\u2019\u00e9poque, le directeur des op\u00e9rations de Petit Bateau, Jean-Marc Guillemet.<\/p>\n\n\n\n

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La production \u00e0 la demande : un gage de rentabilit\u00e9 pour le made in France<\/strong><\/h3>\n\n\n\n

Gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019impression num\u00e9rique, Petit Bateau est d\u00e9sormais en mesure de produire les bonnes quantit\u00e9s au bon moment, et donc de limiter ses invendus et ses pertes. En lui donnant la possibilit\u00e9 d\u2019adapter sa production \u00e0 la demande, son unit\u00e9 d\u2019impression num\u00e9rique lui a donn\u00e9 la flexibilit\u00e9 et la souplesse n\u00e9cessaire pour gagner en rentabilit\u00e9 et p\u00e9renniser son outil de production en France. Elle lui apportant aussi davantage de souplesse, lui laissant la possibilit\u00e9 d\u2019adapter ses collections quasiment en temps r\u00e9el, en fonction des tendances. Un gage de cr\u00e9ativit\u00e9 suppl\u00e9mentaire pour la marque qui lui permet de limiter sa part de risque.
\u00ab Nous sommes en pleine phase d\u2019acc\u00e9l\u00e9ration.<\/strong> L\u2019impression repr\u00e9sente un investissement majeur, mais qui en appelle d\u2019autres. L\u2019id\u00e9e est d\u2019automatiser notre production et d\u2019int\u00e9grer progressivement les outils qui vont nous permettre d\u2019atteindre cet objectif, comme par exemple la d\u00e9coupe num\u00e9rique<\/em> \u00bb, compl\u00e8te Jean-Marc Guillemet.<\/p>\n\n\n\n

Dans la foul\u00e9e de la mobilisation exemplaire qui, pendant la crise du Covid-19, a vu les entreprises fran\u00e7aises unir leurs efforts pour produire des masques en urgence, la fili\u00e8re textile fran\u00e7aise a pris un nouvel \u00e9lan : elle cr\u00e9e de nouveau plus d\u2019emplois qu\u2019elle n\u2019en d\u00e9truit. \u00c0 l\u2019instar de Petit Bateau, les marques install\u00e9es commencent \u00e0 se poser les bonnes questions, tandis que de nouvelles venues d\u00e9boulent sur le march\u00e9, avec des strat\u00e9gies de d\u00e9veloppement plus agiles et moins impactantes pour l\u2019environnement.
\u00ab Apr\u00e8s une p\u00e9riode de forte d\u00e9sindustrialisation, la France renoue avec la croissance en ce qui concerne sa fili\u00e8re textile.<\/em> Une croissance soutenue par une prise de conscience conjointe des consommateurs et des industriels, et par une volont\u00e9 commune de pr\u00e9server les savoir-faire fran\u00e7ais <\/em>\u00bb, confirment les organisateurs du salon Made in France<\/em> Premi\u00e8re Vision, 20 ans cette ann\u00e9e. \u00ab Dans les all\u00e9es du salon, on constate que les profils de nos visiteurs ont largement \u00e9volu\u00e9<\/em> \u00bb, pr\u00e9cisent-ils. \u00ab Alors que seules les grandes marques de luxe venaient sur l\u2019\u00e9v\u00e9nement il y a encore quelques ann\u00e9es, le salon accueille aujourd\u2019hui de nombreux acteurs \u2014 cr\u00e9ateurs, Digital Native Vertical Brand DNVB), marques moyen-haut de gamme et de plus grande diffusion) qui s\u2019int\u00e9ressent de plus en plus \u00e0 la fabrication fran\u00e7aise. Beaucoup sont \u00e0 la recherche de partenaires pour int\u00e9grer le Made in France dans leurs collections<\/em> \u00bb.<\/p>\n\n\n\n

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LES FRAN\u00c7AIS ET LE MADE IN FRANCE<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

Source :<\/strong><\/em> Sondage OpinionWay pour Premi\u00e8re Vision (2022)<\/strong><\/em><\/p>\n\n\n\n

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61% des consommateurs <\/span>d\u00e9clarent int\u00e9grer ou avoir int\u00e9gr\u00e9 des produits Made in France dans leurs achats mode au cours des 12 derniers mois.<\/strong><\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

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Cela repr\u00e9sente m\u00eame
un crit\u00e8re prioritaire dans leur acte d\u2019achat
pour 58%
d\u2019entre eux.<\/span><\/strong>
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Les raisons qui les poussent \u00e0 consommer fran\u00e7ais vont au-del\u00e0 du facteur prix, qui reste tout de m\u00eame,
pour 52% d\u2019entre eux,<\/span> l\u2019un des principaux points d\u2019am\u00e9lioration de la mode Made in France.<\/strong><\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

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Un maillage de savoir-fair<\/em> en construction : impression et confection<\/strong><\/h3>\n\n\n\n

Pour r\u00e9pondre \u00e0 ces nouvelles attentes, de nouvelles unit\u00e9s de production se montent, des r\u00e9seaux se cr\u00e9ent. Les ateliers de confection se multiplient, mais ont du mal \u00e0 suivre la cadence. Le m\u00e9tier d\u2019op\u00e9rateur de confection, par exemple, est un m\u00e9tier en forte tension avec 5000 postes non pourvus en France actuellement. Signe sur le Made in France est aujourd\u2019hui bien plus qu\u2019un effet de mode, mais belle est bien une r\u00e9alit\u00e9 \u00e9conomique \u00e0 fort potentiel de cr\u00e9ation d\u2019emplois. Dans les Tiers-lieux qui se multiplient sur tout le territoire, on tente aussi de r\u00e9unir et de mutualiser des comp\u00e9tences pour construire ce nouvel \u00e9cosyst\u00e8me en devenir, en partenariat avec les industriels.<\/p>\n\n\n\n

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Un autre mod\u00e8le est possible<\/strong><\/h3>\n\n\n\n

En mai dernier, quatre \u00e9normes machines textiles industrielles ont ainsi \u00e9t\u00e9 livr\u00e9es dans la cour de l\u2019ancienne usine Roussel de Roubaix. Destination : le premier \u00e9tage du b\u00e2timent. C\u2019est l\u00e0 que se trouve l\u2019Atelier Agile. L\u2019atelier de conception et de fabrication est une \u00e9manation de l\u2019association Fashion Green Hub, qui rassemble aujourd\u2019hui plus de 300 entreprises de mode engag\u00e9es pour changer la Mode, la rendre plus durable, innovante et locale. Constitu\u00e9 en SAS sociale, l\u2019Atelier a le soutien de quatre grands acteurs locaux, Blancheporte, ID Group (ID Kids), Lemahieu et Les Tissages de Charlieu, qui seront ses premiers clients. Son r\u00f4le : montrer qu\u2019un autre mod\u00e8le est possible.
\u00ab Le mod\u00e8le actuel est mortif\u00e8re : 60 milliards de m2<\/sup> de tissus sont jet\u00e9s chaque ann\u00e9e et 1 v\u00eatement confectionn\u00e9 sur 3 n\u2019est jamais port\u00e9 et est br\u00fbl\u00e9. Pour les enseignes aussi, le mod\u00e8le arrive en bout de course puisque la moiti\u00e9 d\u2019entre elles n\u2019arrivent plus \u00e0 avoir de r\u00e9sultats. De ce constat, est n\u00e9e, en 2019, l\u2019id\u00e9e de cr\u00e9er l\u2019Atelier Agile pour faire en sorte que l\u2019on cesse de fabriquer loin et en masse des produits qui seront ensuite massivement sold\u00e9s, en d\u00e9montrant qu\u2019un autre mod\u00e8le \u00e9tait possible, <\/em>expliqueGuillaume Aelion, le directeur g\u00e9n\u00e9ral d\u2019Atelier Agile.
Le tunnel de production livr\u00e9 dans l\u2019atelier comprend une imprimante Monna Lisa de chez Epson, une unit\u00e9 de d\u00e9coupe laser, un s\u00e9cheur et une unit\u00e9 de post-traitement. Budget : 600 000 euros. \u00ab Notre objectif est de produire des produits textiles uniquement \u00e0 la demande, dans un d\u00e9lai de sept jours.<\/em> Une fois imprim\u00e9s, les tissus sont r\u00e9cup\u00e9r\u00e9s par les couturi\u00e8res de l\u2019Atelier et assembl\u00e9s pour devenir des habits, du linge de maison ou des accessoires textile<\/em> \u00bb. Le responsable ambitionne ensuite de mailler le territoire d\u2019unit\u00e9s identiques. \u00ab Une par d\u00e9partement id\u00e9alement<\/em> \u00bb.<\/p>\n\n\n\n

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Un r\u00e9seau de comp\u00e9tences au service des marques<\/strong><\/h3>\n\n\n\n

Apr\u00e8s avoir d\u00e9velopp\u00e9 sa fili\u00e8re maroquinerie, APF Entreprises a d\u00e9cid\u00e9, il y a deux ans, de lancer sa fili\u00e8re textile. <\/strong><\/a>Au d\u00e9part, ses prestations allaient du mod\u00e9lisme au fa\u00e7onnage en passant par la d\u00e9coupe. Pendant la pand\u00e9mie, ses ateliers ont tourn\u00e9 \u00e0 plein r\u00e9gime, ils fabriquaient des masques.
\u00ab\u00a0Pour p\u00e9renniser les emplois cr\u00e9\u00e9s dans la confection et continuer \u00e0 nous d\u00e9velopper, nous avons d\u00e9cid\u00e9 d\u2019int\u00e9grer l\u2019impression, avec un objectif\u00a0: devenir le\u00a0partenaire inclusif de la mode \u00e9thique et responsable en France d\u2019ici 2024<\/em> \u00bb, raconte Patrick Naturel, le responsable de production d\u2019APF\u00a0Entreprises.
\u00ab\u00a0Notre atelier est op\u00e9rationnel depuis janvier 2021, et depuis nous imprimons et confectionnons des collections pour plusieurs marques fran\u00e7aises<\/em>\u00a0\u00bb. Une collection de bandanas que la cr\u00e9atrice Agn\u00e8s B a dessin\u00e9 pour le Slip Fran\u00e7ais, une collection-capsule pour Damart, les projets sont multiples et vari\u00e9s, APF ayant \u00e0 c\u0153ur d\u2019accompagner les marques dans leurs projets textiles responsables.\u00a0
\u00ab\u00a0Nous sommes d\u00e9sormais parfaitement \u00e0 m\u00eame de r\u00e9aliser des collections compl\u00e8tes, maison recherche en permanence des projets et de nouvelles id\u00e9es \u00e0 exp\u00e9rimenter pour continuer \u00e0 \u00e9voluer<\/em>\u00a0\u00bb.
Pour faire conna\u00eetre sa fili\u00e8re, APF Entreprises a choisi de s\u2019engager avec le label\u00a0
France Terre Textile<\/strong><\/a>.<\/strong>\u00a0\u00ab\u00a0En rejoignant les acteurs industriels fran\u00e7ais du textile, notre r\u00e9seau s\u2019inscrit dans l\u2019offre Made in France, en y ajoutant une touche de Made Inclusif. En mai dernier, la convention de France Terre Textile a r\u00e9uni une centaine d\u2019entrepreneurs<\/em>\u00a0\u00bb, confie Patrick Naturel.
Signe que le message est d\u00e9j\u00e0 bien pass\u00e9 aupr\u00e8s de l\u2019industrie, 220 personnes travaillent aujourd\u2019hui dans la fili\u00e8re textile d\u2019APF Entreprises. Ils \u00e9taient 120 il y a seulement un an. Sur le site de Noisy-Le-Sec o\u00f9 sont r\u00e9alis\u00e9es les impressions, de nouvelles machines ont \u00e9t\u00e9 install\u00e9es. \u00c9quip\u00e9 dans un premier temps pour imprimer des mati\u00e8res naturelles, l\u2019atelier a ajout\u00e9 deux nouvelles cordes \u00e0 son arc et propose d\u00e9sormais de l\u2019impression par sublimation (pour le polyester) et de l\u2019impression directe sur v\u00eatement (DTG, direct-to-garment<\/em>).
Selon les experts, \u00e0 l\u2019\u00e9chelle de l\u2019industrie textile, le Made in France ne remplacera pas le march\u00e9 du \u201cfabriqu\u00e9 plus loin\u201d, mais il est ind\u00e9niable que l\u2019\u00e9volution des consciences fait aujourd\u2019hui bouger le curseur et contribuent \u00e0 cr\u00e9er un nouveau march\u00e9, plus responsable.<\/p>\n\n\n\n

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RELOCALISATION ? <\/strong><\/strong>
Une question de calcul<\/strong> <\/strong><\/p>\n\n\n\n


Dans son \u00e9tude State of Fashion Technology Report 2022<\/em>, le cabinet d\u2019\u00e9tudes McKinsey annonce que 71 % des entreprises de mode envisagent aujourd\u2019hui d’accro\u00eetre le nearshoring<\/em> d’ici 2025, ce qui signifie qu’elles vont rapprocher leurs sites de production de leurs march\u00e9s de consommation<\/strong>.<\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

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\u00a9Label Graine<\/em><\/figcaption><\/figure>\n<\/div>\n\n\n\n
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Est-il toujours aussi rentable de faire fabriquer ses collections \u00e0 l\u2019autre bout de Terre ? Pas forc\u00e9ment. Les al\u00e9as des livraisons durant la pand\u00e9mie, l\u2019augmentation faramineuse des co\u00fbts du fret, la chasse aux destructions d\u2019invendus et l\u2019aspiration croissante \u00e0 une consommation plus raisonn\u00e9e semblent en effet avoir eu raison de nombreuses strat\u00e9gies de d\u00e9localisation.
\u00ab Si le co\u00fbt de la main-d\u2019\u0153uvre a longtemps servi de pr\u00e9texte pour justifier la d\u00e9localisation, aujourd\u2019hui, la volatilit\u00e9 des cha\u00eenes d\u2019approvisionnement, la hausse des co\u00fbts du fret, les droits de douane, l\u2019instabilit\u00e9 sociopolitique ressentie mais aussi d\u2019autres facteurs, comme la multiplication des technologies d\u2019automatisation qui diminuent le besoin d\u2019effectifs, rendent la relocalisation pratique, rentable et, au bout du compte, plus s\u00fbre <\/em>\u00bb, analyse Chris Govier, le pr\u00e9sident de Kornit Digital pour la r\u00e9gion EMEA pour qui le temps \u00ab il est temps de relocaliser l\u2019industrie du textile et de l\u2019habillement<\/em> \u00bb.
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Dans son \u00e9tude State of Fashion Technology Report 2022<\/a><\/em>, le cabinet d\u2019\u00e9tudes McKinsey identifie le ph\u00e9nom\u00e8ne et parle de nearshoring<\/em>, par opposition \u00e0 l’offshoring<\/em>. En relocalisant une production dans une r\u00e9gion plus proche, et plus contr\u00f4lable, le nearshoring<\/em> est cens\u00e9 permettre des gains de productivit\u00e9 importants sans les al\u00e9as et les mauvaises surprises de l’offshoring<\/em>. D\u2019apr\u00e8s McKinsey ,71 % des entreprises de mode envisagent aujourd\u2019hui d’accro\u00eetre le nearshoring<\/em> d’ici 2025, ce qui signifie qu’elles rapprocheront leurs sites de production de leurs march\u00e9s de consommation.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div><\/div>\n\n\n\n

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FAVORIS\u00c9E PAR LE PLAN FRANCE RELANCE QUI VISE A AIDER LES INDUSTRIES \u00c0 RESTER COMP\u00c9TITIVES ET \u00c0 INVESTIR EN FRANCE, LA RECONQU\u00caTE DE L\u2019INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE PASSE AUSSI PAR UN D\u00c9VELOPPEMENT DE LA FILI\u00c8RE LIN ET DE LA FILI\u00c8RE LAINI\u00c8RE<\/strong>.<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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La fili\u00e8re du lin<\/strong>, dont la France est le premier producteur mondial, voit le retour sur le territoire national du m\u00e9tier de filature \u00e0 travers l\u2019entreprise Safilin, sp\u00e9cialis\u00e9e dans la fibre de lin, qui a d\u00e9cid\u00e9 de se r\u00e9installer dans le Nord du pays.<\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

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Une revalorisation des savoir-faire et des territoires que l\u2019on retrouve \u00e9galement pour la fili\u00e8re laini\u00e8re <\/strong>fran\u00e7aise avec le Collectif Tricolor : une association interprofessionnelle fond\u00e9e en 2019 dont l\u2019objectif est d’accompagner l’ensemble des acteurs de cette fili\u00e8re dans la valorisation de la laine, dans sa diversit\u00e9 r\u00e9gionale comme dans les multiples usages que cette mati\u00e8re premi\u00e8re naturelle, aussi noble que biod\u00e9gradable, offre \u00e0 l\u2019industrie de la mode.
Enfin, d\u2019autres entreprises d\u00e9j\u00e0 pr\u00e9sentes sur le sol fran\u00e7ais mais aussi \u00e0 l\u2019\u00e9tranger, comme le fabricant sp\u00e9cialis\u00e9 dans la confection de manteaux, Lener-Cordier, ont fait le choix de r\u00e9investir et de red\u00e9velopper leurs unit\u00e9s de production dans l\u2019Hexagone.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

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