Le bureau devient-il le nouveau bras armé de la communication des entreprises ? Avec l’aide de Bail Art, la foncière Covivio a organisé, dans ses murs, une exposition invitant à repenser notre relation à l’environnement. Une façon originale de véhiculer un message à impact et de refléter des valeurs d’entreprise, avec, en toile de fond, une réflexion sur la qualité de vie au travail.

On fait face à une imposante façade en brique rouge, vestige d’une longue histoire depuis les années 1920. Collège jésuite, central téléphonique : ce bâtiment du 8^e arrondissement de Paris, logé rue de Madrid, entre les quartiers Saint-Lazare, Batignolles et Monceau, a déjà connu plusieurs vies. Il renaît aujourd’hui en abritant le siège européen de Covivio, l’une des plus grandes foncières du continent.

L’entreprise possède, développe et gère un portefeuille diversifié de biens immobiliers (bureaux, hôtels, résidentiel). Dans le monde professionnel, Covivio détient et gère des bureaux principalement situés dans des grandes villes européennes, notamment à Paris, Milan et Berlin. L’entreprise propose des espaces de travail flexibles, visant à s’adapter aux besoins changeants des entreprises. Covivio concentre ses efforts sur le développement durable et la qualité de vie dans ses projets immobiliers, avec des constructions et des rénovations qui minimisent l’impact environnemental, tout en améliorant le bien-être des utilisateurs.

COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE

Retour à Paris. Le lobby d’entrée de l’immeuble de 6 500 m² ressemble à s’y méprendre à un hôtel quatre étoiles. Ce n’est pas un hasard, car Covivio souhaite proposer une expérience complète à ses collaborateurs, au-delà d’aspects purement fonctionnels. « On offre de nombreux services, de la conciergerie à la restauration, en passant par des activités sportives. Nous intégrons dans notre ADN des codes hôteliers que nous importons dans l’univers du bureau. Car l’enjeu est de faire revenir les gens au travail », explique Clara Descours, head of product communications de Covivio.

C’est dans ce hall accueillant que débute la visite de l’exposition « (s)’inspirer pour agir ». Si cette installation temporaire représente une première pour Covivio, l’évènement n’a pourtant rien d’incongru. Convaincue que l’art contribue à l’identité d’un site et à la construction d’un espace commun, tout en dynamisant les échanges et la créativité, Covivio adhère depuis 2018 à la Charte « 1 immeuble, 1 œuvre », lancée par le ministère de la Culture. Son objectif : installer l’art au plus près de chacun.

Pour concevoir l’exposition, Covivio a fait appel à Bail Art, une société experte dans la création de lien entre le monde de l’art et celui de l’entreprise. Depuis 2009, elle propose des services allant de la location d’œuvres d’art à des projets artistiques personnalisés, temporaires ou permanents. Une manière de permettre aux entreprises d’encourager la curiosité, de renforcer leur marque employeur et de communiquer sur leurs valeurs, par le biais de l’art.

L’exposition organisée par Bail Art pour Covivio s’est déroulée du 9 septembre au 31 décembre derniers. Elle rassemblait des œuvres de six artistes contemporains, qui explorent au quotidien des thèmes environnementaux, comme la réutilisation des matériaux, la réinvention des savoir-faire, ou la préservation de la nature, et elle s’inscrit dans les initiatives RSE de Covivio. L’objectif étant de sensibiliser les collaborateurs, clients et visiteurs de l’immeuble aux enjeux climatiques.

« Cette exposition crée un pont entre notre souhait de promouvoir la scène artistique émergente et notre démarche interne Covivio for Climate, via laquelle nous réalisons un audit sur l’impact écologique de chaque collaborateur, au bureau comme à la maison. Certains artistes invités agissent quasiment en qualité d’ingénieurs matériaux, et ils nous donnent des idées pour l’activité même de notre groupe et la manière dont nous appréhendons nos projets immobiliers », précise Clara Descours.

LABORATOIRE POUR LE FUTUR

C’est là où la sélection des artistes est primordiale. Savamment orchestrée par Bail Art, elle convoque des figures avec lesquelles l’entreprise a l’habitude de travailler. « Les artistes retenus ont du talent et des idées, mais aussi une envie de partager et d’expliquer leur démarche. Lors du vernissage ou de petits déjeuners, des échanges intéressants ont eu lieu entre eux et les équipes de Covivio, sur leur difficulté à recycler, les normes techniques, etc. », se félicite Caroline Wils, directrice commerciale de Bail Art.

L’exposition a donc créé de la curiosité et une forme de dialogue, et cela bénéficie aux entreprises. « Un joli bureau bien décoré ne suffit pas, avance Mme Descours. Nous devons animer le site et créer des occasions de tous nous réunir. Ce type d’initiatives est valorisant pour nos équipes, mais aussi à l’égard des clients qui nous rendent visite. Il s’agit d’un levier de conversation intéressant, sur un sujet qui nous tient à cœur. »

Alors, l’art peut-il sauver le monde ? C’est une éternelle question philosophique, et aussi très pragmatique, que l’on peut se poser quand on découvre le projet engagé par Covivio. Il est indéniable que l’art, en qualité de miroir de notre société et de créateur d’émotions, peut contribuer au développement d’une conscience collective et influencer les actions humaines, en appelant au respect de l’environnement, par exemple. Il nous donne des outils pour imaginer un monde meilleur, et cet élan vers le changement représente déjà une forme de salut. L’art ne sauvera peut-être pas le monde, mais il donne toujours matière à réfléchir.

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