Fondée en 1905 et basée en Auvergne-Rhône-Alpes, Satab est aujourd’hui l’un des principaux fabricants européens de rubans et de textiles étroits. L’entreprise s’est toujours distinguée par son innovation. Elle le prouve encore aujourd’hui avec sa dernière acquisition machine, une solution Stratasys, qui ouvre le champ des possibles pour l’industrie du packaging, notamment.

Depuis plus d’un siècle, Satab créé et fabrique des rubans, des galons et des cordons. Cette société est spécialiste du textile dit « étroit », de moins de 10 cm de large. L’ensemble de la production est intégrée au sein de l’usine de Satab, dans la Haute-Loire, de la préparation du fil à la finition, en passant par le tissage et l’ennoblissement. L’entreprise, qui est restée familiale et indépendante depuis sa création, décline son expertise dans différents secteurs : la mode, historiquement, et par ricochet la mercerie et les loisirs créatifs, mais aussi le packaging, l’industrie et la santé.

Comme une illustration de son savoir-faire et de son exigence, Satab cumule les certifications : ISO 9001, ISO 50 001, Ecovadis, GOTS, Oeko-Tex Standard 100, FSC, GRS, ou encore Masters of Linen. Une façon de prouver la véracité de son action pour plus de responsabilité, car l’entreprise développe depuis quelques années déjà une gamme toujours plus large de rubans conçus à partir de matières écoresponsables. Forte de sa longue expérience et de la qualité reconnue de ses produits, la PME française est devenue une référence européenne sur le marché du textile étroit.

SOLUTION D’AVANT-GARDE

Au fil de son histoire, Satab a toujours su s’adapter aux évolutions de la demande et aux tendances de consommation du moment. Afin de conserver son identité et perpétuer son héritage, tout en restant dans la course à l’innovation, la société a récemment investi dans une solution d’avant-garde : une imprimante 3D J850 TechStyle du constructeur israélien Stratasys, distribuée par VVC 3D en France. « On souhaite être à la pointe et l’impression 3D était pour nous une source intéressante de démarcation par rapport à la concurrence. Si on se dit innovants, on doit être les premiers, dans le textile étroit, à intégrer cette technologie. C’est cela qui a guidé notre investissement : une démarche de conquête et de création de marché, plutôt que répondre à une demande précise », explique David Pignol, directeur général de Satab.  

Cette solution Stratasys est capable d’imprimer en 3D des motifs, des textures et des décorations, directement sur un tissu. Il n’y a donc pas besoin de couture ou de collage, ce qui simplifie et accélère le processus de production. Cette machine utilise la technologie PolyJet, une méthode d’impression 3D multi-matériaux offrant une grande précision. Elle peut aussi reproduire 600 000 couleurs, avec des dégradés et des nuances précises, ce qui la rend particulièrement utile pour créer des designs complexes et ultra personnalisés. Elle permet également de créer des effets visuels très détaillés jusqu’à 50 mm sur des rubans rigides ou élastiques, comme des finitions mates, brillantes, ou translucides. Et ce, dans le respect des textures et des propriétés du textile, sans alourdir ni rigidifier les matières. L’investissement dans cette technologie ouvre donc une nouvelle dynamique créative dans le packaging chez Satab, qui imagine déjà des emballages, des bouchons de parfum, ou des bouteilles de spiritueux garnies de rubans 3D. Les premiers tests sont prometteurs et particulièrement adaptés aux séries limitées ou aux lancements de produits.

IMPRIMEUR DEPUIS 1988

Satab ne découvre pas le monde de l’impression avec Stratasys. « Nous sommes imprimeurs depuis 1988. Nous maîtrisons la sérigraphie, la dorure, la flexo numérique, donc on possède une solide base technique. A nos yeux, il est important de transformer nos produits en interne », explique David Pignol. L’impression 3D n’est pas non plus étrangère à la PME. « Nous avons fait partie d’un consortium d’analyse pendant trois ans, impliquant des recherches sur la bonne tenue d’éléments imprimés en 3D sur du textile. Nous avions donc déjà un premier pied dans la 3D, ce qui a facilité son intégration dans notre atelier. »

Au-delà de cet investissement majeur, Satab mise aussi sur le développement et l’adaptation de ses machines déjà en place. Des solutions laser, initialement intégrées pour réaliser des découpes à la forme, ont été revues afin de produire du marquage par grattage. Des machines d’embossage ont suivi le même chemin, pour s’ouvrir à d’autres usages. Une manière de renforcer les engagements de Satab pour plus de responsabilité, selon le dirigeant : « ces façons de faire du marquage, sans ajouter de produits chimiques, nous permettent d’être en cohérence avec la fabrication de rubans en coton biologique, par exemple. Nous allons pousser jusqu’au bout ces expérimentations sur nos machines, pour en exploiter tout le potentiel. »