Toujours pas abonné ?

Soyez inspiré en recevant tous les trimestres le magazine des Industries Créatives

Connexion abonnés

Mot de passe perdu ?

The Point Newsletter

[contact-form-7 404 "Non trouvé"]

Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error.

Follow Point

Commencez à taper votre recherche ci-dessus et appuyez sur 'Entrer' pour lancer la recherche. Appuyez sur 'Echap' pour annuler.

La belle histoire d’OLesMasques, nouvelle marque made in Alsace

« La marque au sourire » : c’est comme cela qu’il la présente. Jean-Michaël Peinchina (Keybop Conseil) a lancé, en septembre dernier, sa propre marque de masques. Une aventure industrielle passionnante, qui explore les voies d’une production 100 % made in France, en s’appuyant sur un écosystème vertueux et enrichissant pour tous les membres de la chaîne.

 

Nous sommes en septembre 2020. Face à une activité ralentie, Jean-Michaël Peinchina, consultant expert en impression numérique textile et dirigeant de la société Keybop Conseil, décide de passer de l’autre côté de la barrière et de se frotter à l’exercice de la création d’une marque. Avec lui dans cette aventure, la consultante Chloé Fernagut. Ensemble, ils forment un duo complice et complémentaire qui va réussir, à distance – elle dans le Tarn, lui à Mulhouse – à lancer la marque OLesMasques en l’espace de six semaines seulement, site internet compris. « Chloé est une experte de la vente en ligne. Elle s’est donc occupée de mettre en place notre site marchand. Quant à moi, j’ai mobilisé mon réseau pour trouver les bons fournisseurs et le bon imprimeur textile », raconte Jean-Michaël Peinchina. Pour le site, une plateforme Shopify, des photos libres de droit, un peu de Photoshop et le tour est joué ! « Nous avons bossé à fond pour que le projet émerge vite. Les outils qui sont aujourd’hui à notre disposition sont très performants et n’ont forcément nécessité beaucoup d’argent au départ », témoigne le dirigeant.

 

UN VRAI LABORATOIRE

Côté production, l’expert avoue « avoir remis les mains dans le cambouis avec plaisir ». Made in Alsace, ses masques sont imprimés en sublimation par l’imprimeur textile Colorathur, équipé en Mimaki et Roland. Pour ce prestataire, spécialisé en BtoB, le BtoC était une nouvelle aventure, un pas vers l’inconnu qu’il a accepté de tenter pour accompagner ce projet. « Prototype, production, couture : nous faisons des adaptations tous les jours, mais c’est ce qui est passionnant, cela fait grandir tout le monde. Ce projet est un vrai laboratoire », confie Jean-Michaël Peinchina, qui travaille pour l’instant avec un stock tampon, mais qui envisage d’expérimenter le flux tendu à court terme, si la demande continue à croître. Un premier pas vers l’automatisation pour l’entreprise, sur lequel il aimerait aussi travailler.

 

DES PARTENAIRES RÉGIONAUX

Pour ses masques, Jean-Michaël Peinchina a choisi une matière de choix : un polyester de catégorie 1, léger, mais avec un grand pouvoir de respirabilité, fournit par l’entreprise Senfa, basée à Sélestat. Pour les élastiques mousse, c’est la corderie Meyer-Sansbœuf, dont le siège est à Guebwiller, qui a été retenue, avec là aussi un choix de qualité pour garantir un meilleur confort aux utilisateurs des masques. « Nous imprimons avec des encres certifiées Oeko-Tex », précise Jean-Michaël Peinchina, dont les masques réalisés en taffetas avec un complexe filtrant évitent tout contact de l’encre avec la peau.

UNE OFFRE POUR LES PROFESSIONNELS

Avec des acheteurs majoritairement régionaux au départ, le rythme a très vite atteint les 20 à 30 commandes par jour, pour atteindre 1000 masques vendus avant Noël. Une offre pour les professionnels a été mise en place avec 400 exemplaires vendus dès le lancement.Dans l’offre, des masques imprimés de différents motifs, pour adultes et enfants, mais aussi une collection unique, réalisée en partenariat avec le plasticien urbain d’origine alsacienne Pierre Fraenkel, auquel sont reversés 20 % de royalties pour chaque achat de masque.

Aujourd’hui, Chloé Fernagut et Jean-Michel Peinchina poursuivent le développement de la marque. En initiant de nouveaux partenariats avec des artistes et en améliorant encore leurs produits, avec un soin attentif porté aux finitions. Mais pour Jean-Michaël Peinchina, il s’agit déjà d’une « formidable expérience et d’une belle aventure humaine, qui montre finalement que tout est envisageable ».

 

 

Source des visuels : Catherine Kohler

Cécile Jarry est journaliste, rédactrice en chef d'IC Le Mag, le magazine des industries graphiques et créatives édité par Infopro Digital Trade Shows.