Une rose en trompe-l’œil pour la cathédrale
Endommagée pendant une tempête en 2017, la rose de la cathédrale de Soissons se refait une beauté. Le temps des travaux —18 mois —, elle bénéficie d’un habillage unique : un trompe-l’œil de 235 m2, réalisé par la société Celize. Une initiative de la Conservation Régionale des Monuments Historiques.
On a pris l’habitude de voir des affichages monumentaux sur les échafaudages des chantiers de rénovation. Il s’agit le plus souvent de publicités grand format dont les revenus participent au budget des travaux. Des mécènes, comme le groupe Guibor, offrent aussi la possibilité à des artistes de s’exprimer sur une toile tendue. À Soissons, c’est la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH) qui a mandaté la société Celize, concepteur et maître d’œuvre en habillage urbain, pour concevoir un habillage en trompe-l’œil et mettre en valeur le chantier de rénovation de la grande rose de la cathédrale, partiellement détruite lors d’une tempête de 2017. La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Hauts-de-France, assistée d’Olivier Weets, architecte en chef des Monuments Historiques et maître d’œuvre des travaux de restauration, participent activement au projet, avec comme objectif de « faire vivre le chantier ».
« Tout au long de l’année 2020, un riche programme est proposé par le Service de l’Architecture et du Patrimoine pour vivre au plus près de ce chantier de restauration peu commun », précise le service de communication de la Conservation Régionale des Monuments Historiques.
Une toile vivante de 235 mètres carrés
Dynamique, le décor conçu par Celize représente la rose telle qu’elle existait avant, tout en mettant en scène le processus de restauration et surtout les équipes qui y participent. On aperçoit ainsi le réseau de pierre de l’édifice et les couleurs vives des vitraux, ainsi que des hommes et des femmes en taille réelle — architecte, maître-verrier, serrurier d’art, sculpteur, tailleur de pierre — qui s’affairent à la restauration.
Pour favoriser la lumière naturelle, Celize a fait le choix d’imprimer ce décor de 235 m2 sur une toile micro-perforée qui a ensuite été tendue sur un cadre installé sur l’échafaudage. La composition graphique a été réalisée en interne à partir d’un reportage photo et d’éléments graphiques transmis par la DRAC Hauts-de-France pour les vitraux.
Des affichages pédagogiques
La toile restera en place durant toute la durée des travaux, soit 18 mois. En complément de cette opération, d’autres affichages pédagogiques sont programmés pour informer le public et présenter le procédé de restauration. Dans le cadre des Journées du Patrimoine qui auront lieu les 19 et 20 septembre prochains, l’atelier de restauration de la rose sera ouvert au public, une banderole spécifique sera mise en place par Celize pour annoncer l‘événement.
Installé à Montrouge, Celize fait partie des experts français de la communication hors média, spécialisé dans l’habillage communicant et décoratif de chantier et l’événementiel en milieu urbain. La société intervient aujourd’hui sur l’ensemble du territoire pour le compte de marques et de collectivités. Elle a notamment été récompensée par un Icona d’Or pour son opération « Un train comme à la maison » conçue pour son client SNCF.