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    Le parking : ce nouvel endroit où il fait bon s’égarer…

    Les parkings ne sont plus forcément ces endroits gris et sinistres que l’on a en tête. Le miracle de la personnalisation est passé par là, apportant avec lui son lot de mises en scène esthétiques et innovantes qui donnent aux lieux une image résolument plus accueillante.

     

    Situé face à l’Ile de la Cité, à Paris, le parking Lagrange vient de faire peau neuve. Géré par la Saemes, deuxième opérateur de stationnement en Ile-de-France, il a été entièrement modernisé pour pouvoir accueillir les personnes à mobilité réduite. Dans le cahier des charges : de gros travaux comme la remise à niveau du parking, l’élargissement de ses escaliers et la création d’une colonne pour installer un ascenseur, mais aussi un budget pour des habillages muraux, ainsi qu’une nouvelle signalétique.

     

    Une géo-personnalisation

     

    Installé au cœur de Paris, aux portes du Quartier Latin, le parking Lagrange a la chance de se trouver à proximité du Panthéon, de la rue Mouffetard, de l’Institut du Monde Arabe, du Muséum d’Histoire Naturelle et du Jardin des Plantes. Ses propriétaires avaient envie que leurs clients profitent du cadre. Un peu à la façon de ces grands centres commerciaux qui accompagnent leurs clients dès la sortie de leur voiture, avec une signalétique et des mises en scène personnalisées, ils ont décidé de « géo-personnaliser » les quatre niveaux de leur parking.

     

    Des repères intuitifs, une transition entre sous-sol et surface

     

    Le projet a été confié à l’Agence Treize, spécialisée dans le graphisme d’espace et le design mural.

     

     

     

    Architecte d’intérieur et directeur de l’agence, Sylvain Brossard explique sa démarche :

     

    « Une fois remplie sa fonction, à savoir parquer des véhicules en lieu sûr, un parking peut aller plus loin et proposer une expérience mieux vécue et plus douce. Des couleurs qui apaisent davantage qu’un mur brut et constituent des repères intuitifs ; des visuels qui invitent déjà à découvrir les monuments les plus proches, et assurent la transition entre sous-sol et surface ; des mots qui sont d’abord graphiques, puis instructifs ».

     

    Pour ce projet, Sylvain Brossard a proposé à la Saemes de travailler avec le photographe d’architecture Pierre Rogeaux. « Nous avons volontairement mis de côté les images d’archives pour avoir une approche plus homogène et plus moderne, ce qui nous a permis de créer un vrai fil conducteur entre chaque niveau ». En surface, Pierre Rogeaux a ainsi saisi, avec son appareil, des « extraits » du quartier. Les deux tours de Notre-Dame prises sous un angle inédit, des détails de balcons, des devantures d’échoppes figées dans le temps… Sur ces images, Sylvain Brossard a proposé un traité graphique inspiré des plans de ville, avec pour chaque étage, une couleur associée.

     

    « En termes de parcours, nous avons décidé de personnaliser chaque sortie, en proposant, pour chacune des quatre issues, des visuels correspondants à ce qui se trouve juste au-dessus ».

     

    De la vitrophanie instructive

     

     

     

    En termes de signalétique, la Saemes voulait aussi que ses clients repartent avec quelques éléments biographiques concernant ce fameux Lagrange, qui a donné son nom au parking. De courts textes en vitrophanie ont donc été posés sur les différents espaces vitrés du parking. On y apprend que Lagrange, de son prénom Joseph-Louis, était un éminent mathématicien, né à Turin et mort à Paris. Des formules mathématiques, qui ont fait le succès de l’homme, ont également été retranscrites. De quoi se cultiver… tout en se garant !

     

    MAKING OF Techniquement, nous sommes dans un vieux quartier et les murs du parking présentaient tellement d’aspérités qu’il a été impossible d’y poser de la toile encollée. Sans compter les problèmes d’humidité avec la Seine à proximité. Chaque visuel a donc été imprimé sur un film adhésif Hexis, puis contrecollé sur une plaque de Dibond, avec une lamination brillante en guise de finition. Au total, plus de 100 mètres carrés d’images ont ainsi été produits et posés en une grosse journée, à raison de 15 heures sur place, avec 4 poseurs.

     

    Crédits photos : © Sylvain Brossard – Agence Treize. 

     

     

     

     

     

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    Cécile Jarry est journaliste, rédactrice en chef d'IC Le Mag, le magazine des industries graphiques et créatives édité par Infopro Digital Trade Shows.