Toujours pas abonné ?

Soyez inspiré en recevant tous les trimestres le magazine des Industries Créatives

Connexion abonnés

Mot de passe perdu ?

The Point Newsletter

[contact-form-7 404 "Non trouvé"]

Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error.

Follow Point

Commencez à taper votre recherche ci-dessus et appuyez sur 'Entrer' pour lancer la recherche. Appuyez sur 'Echap' pour annuler.

L’exposition inclusive de Canon, « World unseen », fait étape à Paris

Canon, en partenariat avec la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France et l’agence de design Tactile Studio, organise jusqu’au 19 novembre une exposition photo gratuite, accessible au grand public comme aux personnes déficientes visuelles, à la Grande Halle de la Villette de Paris. De grands noms comme Sebastião Salgado et Nikos Aliagas se sont engagés dans le projet.

Après Londres (Angleterre), Malines (Belgique) ou Düsseldorf (Allemagne), place à Paris. L’exposition photo « World Unseen » coordonnée par Canon fait enfin étape à Paris, à la Grande Halle de la Villette. Cet évènement se distingue par son caractère inclusif. En effet, elle a été spécialement pensée pour permettre aux personnes non voyantes et malvoyantes de vivre une expérience artistique unique, grâce à 12 images imprimées en relief, accompagnées de descriptions en braille et en audio. Des photographes de renommée internationale se sont engagées dans le projet, dontSebastião Salgado, Nikos Aliagas, ou Brent Stirton. Cécile Fayet, directrice communication de Canon France, nous a accordé un entretien lors de notre visite.

Cécile Fayet - Corporate & Marketing Communications Director - Canon France  | LinkedIn

Quel est le contexte de cette exposition pour Canon ?

C’est une exposition pan-européenne. Canon Europe a planifié, sur toute l’année 2024, des expositions « World Unseen », dans l’ensemble des pays de la région. Le coup d’envoi a eu lieu en avril, à Londres, à la Somerset House. Et ensuite, d’autres pays ont suivi, avec une base commune d’images qui nous ont été mises à disposition, via des photographes ambassadeurs Canon. Chaque pays a pris soit la totalité, soit une partie, en ajoutant d’autres photos. C’est ce que nous avons souhaité faire.

Des artistes français sont-ils spécialement convoqués à Paris ?

Oui, on a rajouté trois photos de photographes français. Le premier est Pascal Maître, un grand photoreporter spécialisé dans l’Afrique, qui nous a proposé un cliché d’un baobab. Stéphane Granzotto, un photographe vidéaste animalier, qui s’intéresse particulièrement à la faune marine, nous a partagé une photo d’une queue de baleine plongeant dans l’Arctique. Et enfin, Nikos Aliagas, qui est un ami de la marque, nous a soumis une photo des mains du peintre Pierre Soulages.

Quels sont les objectifs de « World Unseen » ?

Nous poursuivons deux objectifs. Le premier, c’est de permettre à des personnes déficientes visuelles d’avoir enfin accès à la photographie et à l’art. Car ce public en est bien souvent exclu. Avec « World Unseen », ils peuvent ressentir les photos par le toucher. Chacune des images que nous présentons intègrent des histoires fortes et les visiteurs malvoyants sont émus de les découvrir. On leur donne des clés de compréhension également, avec une légende en braille et un audio-descriptif. Tout est fait pour donner un accès complet à ces images.

Le deuxième objectif de cette exposition tient dans la sensibilisation du grand public à la déficience visuelle. Pour chaque photo, on a imprimé la même image, sur le côté, mais telle qu’elle est perçue par une personne malvoyante. Un focus pédagogique est fait sur une pathologie oculaire en particulier, donc certaines photos sont très floues, d’autres intègrent des tâches noires, etc. On s’inscrit dans une forme d’empathie et d’inclusion à l’égard des déficients visuels. D’autant plus que cela peut toucher tout le monde, après un accident de la route ou avec l’âge.

En quoi vos partenaires vous ont-ils aidés à monter cette exposition ?

La Fédération des Aveugles et des Amblyopes de France a été d’une aide précieuse. Elle nous a accompagné tout au long du projet, de la production à la communication. Elle nous a permis de faire les choses correctement, parce que c’est un domaine très pointu, avec des codes spécifiques. Les invitations à l’exposition, notamment, devaient être accessibles à tous les publics, ainsi que nos posts sur les réseaux sociaux. Il est nécessaire de décrire précisément les images. Et la Fédération, grâce à son réseau, nous a aussi permis de faire venir des personnes déficientes visuelles.

Nous avons aussi été accompagnés par Tactile Studio, une agence de design inclusif, qui a réalisé de superbes tirages sur des solutions Canon. Ils ne sont pas uniquement imprimeurs, car ils organisent aussi de nombreux événements à destination des personnes déficientes visuelles. Donc l’agence nous a conseillé sur l’organisation de l’exposition, le mobilier, et la scénographie de manière plus générale.

La technologie d’impression en relief développée par Canon a joué un rôle majeur dans la tenue de cette exposition ?

Il faut savoir que la technologie Canon d’impression en relief n’est pas nouvelle. La table à plat Arizona et le logiciel PRISMA existent depuis plusieurs années. Mais cette année, nous avons lancé PRISMA Elevate XL, qui permet d’imprimer sur une épaisseur de 4 mm. Et nous sommes déjà bien implantés dans le monde de l’art. On travaille avec de nombreux musées, pour réaliser des reproductions de tableaux ou des oeuvres que le public a envie de toucher. Nous avons collaboré, par exemple, avec le musée du Quai Branly à Paris, mais aussi avec le musée de La Haye, qui expose « La jeune fille à la perle » de Vermeer. Mais avec « World Unseen », c’est la première fois que Canon déploie une exposition à aussi grande échelle. Cela avait d’autant plus de sens que le sujet de l’inclusivité nous semble crucial dans la société d’aujourd’hui.

Source des visuels : Canon.

Détenteur d’un MBA en Management stratégique (Université Laval, Canada) et d’une Maîtrise de gestion (Paris IX Dauphine), Bertrand Genevi possède dix ans d’expérience dans les médias (L’Express, 20 Minutes) et en agence de communication (Hopscotch).