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    Le groupe Pigments lance une nouvelle agence pour faire émerger l’art dans la Ville

    L’objectif de Magent’Art est de proposer une alternative aux marques qui souhaitent communiquer autrement dans l’espace public. Rencontre avec son dirigeant et co-fondateur, David-Hervé Boutin.

     

     

    À peine lancée, votre agence, Magent’Art, défraie la chronique avec une installation géante du jeune artiste Alexandre Lenoir sur la façade du siège parisien de la Caisse des Dépôts. Racontez-nous…

    L’idée de l’agence Magent’Art est double : elle est de proposer une alternative originale aux marques qui souhaitent communiquer autrement dans l’espace public tout en soutenant la création artistique, en lui donnant une visibilité unique, au cœur de la ville.

    Le principe est de permettre aux entreprises de s’inscrire dans une démarche de soutien artistique ou de mécénat en les conseillant dans le choix d’œuvres, lesquelles seront ensuite installées, en très grand format, sur des immeubles, lors de leur ravalement ou mise en travaux.

    C’est ce qui s’est passé avec la Caisse des Dépôts dont le bâtiment situé au 3 quai Anatole France à Paris est actuellement en rénovation. Depuis le 11 mai, une œuvre intitulée La Source, signée du jeune artiste Alexandre Lenoir, recouvre la façade. Elle représente une cascade émergeant au milieu d’une végétation luxuriante : elle a été réalisée selon la technique particulière de l’artiste qui consiste à reproduire, en utilisant des masquages successifs de scotchs et uniquement les trois couleurs primaires, une vue photographique tirée de ses souvenirs d’enfance dans les Caraïbes.

    Pour la Caisse des Dépôts, qui investit beaucoup en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique, la piste de l’univers végétal que nous avons proposée s’est imposée naturellement.

    La Caisse a d’ailleurs acheté l’œuvre originale de l’artiste qui est exposée dans ses locaux et accessible à tous. L’œuvre dans son format original mesure 260×191 cm. Sur la façade, elle s’expose sur 500 m2.

     

     

    (de gauche à droite) Eric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, l’artiste Alexandre Lenoir et David-Hervé Boutin, fondateur de Magent’Art, devait l’oeuvre originale La Source

     

     

    Depuis mars 2007, un décret autorise les toiles publicitaires sur les monuments historiques pendant des chantiers de rénovation, sous réserve qu’elles contribuent au budget des travaux. Dans l’idée de Magent’Art, y a-t-il aussi cette idée de modèle « gagnant-gagnant » ?

    Notre offre est différente de celle des régies patrimoniales dans la mesure où Magent’Art s’adresse essentiellement aux propriétaires de bâtiments qui ne sont pas classés Monuments Historiques. Elle n’entre donc pas dans le cadre de cette loi. Néanmoins, notre modèle n’est pas moins vertueux dans la mesure où il valorise toutes les parties prenantes de nos projets. Aux co-propriétaires de bâtiments désireux d’accueillir une œuvre au moment de leurs travaux de rénovation, nous garantissons un revenu substantiel, incitatif à la rénovation, tout en leur proposant de bénéficier d’une toile de protection plus esthétique.

    Aux artistes qui seront choisis et rémunérés, nous offrons une exposition publique et médiatique inégalée avec un dispositif XXL dans les endroits les plus passants des villes.

    Aux marques qui souhaitent prendre la parole autrement, nous proposons un accompagnement personnalisé en les mettant en relation avec des artistes dont les œuvres entrent en résonance avec leurs valeurs. De par mon expérience personnelle en tant que passionné d’art, curateur-producteur d’événements artistiques et spécialiste des politiques culturelles, je suis en relation avec près de 350 artistes.

    Pour les collectivités enfin, et notamment les villes, notre offre vise aussi à valoriser leur espace public grâce à la dissimulation des supports obligatoires aux chantiers comme les échafaudages, palissades et autres.

    Grâce à ce modèle économique original, nous apportons des réponses à la problématique de financement des ravalements obligatoires et autres travaux des immeubles à Paris, en France et à l’étranger, tout en proposant aux marques de s’associer à un projet artistique et citoyen. Nous sommes convaincus que les chantiers de rénovation qui ont parfois pollué le paysage quotidien de nombreux citadins pourraient devenir des vecteurs d’émerveillement et de conversations culturelles.

     

    Magent’Art fait partie du groupe Pigments qui compte également dans ses rangs la société Terres Rouges, spécialisée dans la scénographie urbaine et Noir Ivoire, spécialisée dans l’architecture éphémère. Comment s’articule aujourd’hui toutes ces compétences ?

    C’est une chance de travailler dans un groupe comme celui-ci car nos différentes structures sont parfaitement complémentaires. Un projet comme celui de la Caisse des Dépôts n’aurait pas été réalisable sans les compétences des équipes d’Olivier Girardot, de Terres Rouges. J’avais d’ailleurs déjà eu le plaisir de travailler avec elles lors d’une précédente opération, place de l’Étoile. C’était en septembre 2019. À l’occasion de la rénovation d’un immeuble, le groupe Guibor avait offert à l’artiste espagnol Belin la possibilité de s’exprimer sur une immense toile de 120 m2. Une performance live qui avait été visible pendant plusieurs semaines…

     

    ©Belin-Terres Rouges

     

    Quels sont les nouveaux projets à venir ?

    Il faudra attendre la rentrée pour en savoir plus… Mais je peux déjà vous dire que nous travaillons actuellement avec un nouveau client qui souhaite investir 7 à 8 emplacements dans Paris. De quoi offrir aux Parisiens une belle exposition à ciel ouvert, au cœur de la ville.

    Nous sommes également en contact avec différentes municipalités qui sont sensibles au fait de pouvoir exposer de l’art sur leurs bâtiments.  À l’heure où le règlement sur la publicité devient plus strict et où les citoyens deviennent acteurs de leur cité, privilégiant le sens, l’émotion et l’esthétique, l’agence Magent’Art propose une alternative originale.

     

     

     

     

    « Grâce à ce modèle économique original, nous apportons des réponses à la problématique de financement des ravalements obligatoires et autres travaux des immeubles à Paris, en France et à l’étranger, tout en proposant aux marques de s’associer à un projet artistique et citoyen. Nous sommes convaincus que les chantiers de rénovation qui ont parfois pollué le paysage quotidien de nombreux citadins pourraient devenir des vecteurs d’émerveillement et de conversations culturelles ».

     

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    À propos du Groupe Pigments

    Le Groupe Pigments, dirigé par Tristan Bienaimé, rassemble 4 structures : Terres Rouges (agence de communication et scénographie urbaine), Noir Ivoire (atelier de production d’architecture éphémère) et With Up (agence évènementielle et digitale) et désormais l’Agence Magent’Art (l’Art dans la Ville). Le Groupe présent en Ile de France et en région PACA, est en marche avec un CA de 23,7 millions et plusieurs dizaines de nouveaux projets en développement.  Il a pour ambition de doubler de taille d’ici 2023.

     

    Cécile Jarry est journaliste, rédactrice en chef d'IC Le Mag, le magazine des industries graphiques et créatives édité par Infopro Digital Trade Shows.