L’enceinte du musée le plus visité au monde change de visage en ce début d’année, avec une installation artistique commandée par le joaillier Tiffany & Co pour le lancement de son nouveau bracelet. Un projet colossal de près de 1 200 m² coordonné par les experts en scénographie urbaine de l’Atelier Athem.
Un rayon de soleil dans la grisaille du mois de janvier. Depuis le 2 janvier, l’aile Rohan du Palais du Louvre se pare, durant ses travaux de rénovation, d’un gigantesque trompe-l’oeil aux couleurs du joailler américain Tiffany & Co, propriété du groupe LVMH. Cette opération de communication, destinée à promouvoir le nouveau bracelet de la marque pendant un mois, se présente comme une oeuvre à part entière. Elle est signée Paul Rousteau, l’une des figures montantes de la scène photographique contemporaine.
Le Français, collaborateur régulier de grandes marques de luxe, a conçu une installation déformant le bâtiment du Louvre, au-dessus duquel flotte le bracelet Lock de Tiffany & Co. Une oeuvre aux accents surréalistes. « Le bracelet, comme un ovni, aimante la matière, agit et transforme le réel. Dans mon travail, il y a toujours en filigrane cette quête impossible : montrer l’invisible. Pour cela, je crée des mirages : le Louvre mute en être vivant, mouvant. Le bleu du ciel tourne au vert acide, pour une réinterprétation psychédélique du bleu Tiffany « , explique Paul Rousteau.
VALORISER UN PATRIMOINE
En collaboration avec Beaux Arts Institute, les équipes de l’Atelier ATHEM se sont chargées de la production et de l’installation de l’oeuvre du photographe, ainsi que du montage d’une palissade. Après avoir accompagné Tiffany & Co et Paul Rousteau pour adapter l’intention créative au format du dispositif de communication, une toile de plus de 50 mètres de long et 20 mètres de haut, pour une surface totale de près de 1 200 m², a été imprimée en région parisienne. La pose du dispositif a nécessité l’intervention d’une dizaine de poseurs, durant six heures. En fin de campagne, la toile sera recyclée et transformée en dalles techniques, après dépollution et suppression de tous les éléments hors PVC (œillets, joncs). Membre du Groupement des monuments historiques, l’Atelier ATHEM a contribué à la restauration de plus de 25 édifices depuis 2007.
Source du visuel : Frédéric Berthet / Atelier ATHEM.