Plus écologique, plus qualitative, meilleure pour la santé des salariés et des utilisateurs, la sublimation remplace petit à petit l’impression UV pour les applications textiles intérieures. Pionnier en la matière, l’imprimeur textile grand format Figarol a beaucoup investit pour rendre tous ses supports sublimables. Dernière innovation en date : la moquette en sublimation.
« Rendre obsolète l’impression UV pour les applications textiles intérieures est un objectif poursuivit par Figarol depuis plusieurs années », assume d’emblée Fabrice Godard, directeur commercial de l’imprimerie textile grand format de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Plébiscitée ces dernières années pour la qualité des rendus et sa polyvalence en termes de type de supports possibles, et toujours très efficace pour les travaux extérieurs, notamment en matière de communication visuelle (affichage grand format), l’impression numérique à encres UV est néanmoins pointée du doigt pour son coût écologique et les risques que cette technologie fait peser sur la santé des salariés et des utilisateurs, dans le cadre d’applications en intérieur. « Nous continuerons à utiliser des bâches imprimées en UV pour des applications de longues durées en extérieur, mais pour l’intérieur, cette technologie n’a plus lieu d’être. Trois techniciens ont dû nous quitter en raison d’intolérance à l’UV », justifie Fabrice Godard.
Pionnier, Figarol a beaucoup investit pour rendre possible le basculement de l’UV vers la sublimation en grand format. La filiale du groupe Faire-Valoir, spécialiste de la théâtralisation d’espaces, a ainsi consacré trois ans de R&D et 400 000 euros pour le développement, en interne, de son imprimante très grand format Figatex 5000, capable d’imprimer en 5 mètres de laize. Désormais, l’imprimeur s’appuie également les avancées techniques du marché. « Nous avons fait un échange technologique avec le constructeur italien Durst, qui est actuellement le seul à produire une machine de sublimation en 5 mètres de laize (la Rhotex 500, ndlr) », explique le directeur commercial de Figarol. Montant de l’investissement : 1 million d’euros.
Unique en France, cet outil industriel n’est installé que chez deux autres prestataires en Europe qui, en revanche, n’impriment que sur de la maille drapeau. Car chez Figarol, l’investissement machines s’est accompagné d’un véritable effort de R&D pour rendre sublimables tous les supports d’impression. « Nous en sommes actuellement à 13 matières différentes imprimables en sublimation sur 5 mètres de laize », précise Fabrice Godard.
La moquette en sublimation
Dernière innovation en date : la moquette en sublimation. Aujourd’hui disponible en laize de 3,10 mètres, la moquette en polyester de Figarol passera en 5 mètres dès 2018. « Le produit est sublimé par transfert à 200°. La moquette est ainsi teintée masse, lui offrant, par rapport à l’impression UV, une meilleure résistance à l’abrasion, une meilleure densité des couleurs, notamment des noirs intenses, et une meilleure finesse d’impression, surtout quand il y a du texte, explique Fabrice Godard. Enfin, la moquette ne dégage pas d’odeurs, car la sublimation nécessite des encres base eau, et le support imprimé ne dégage pas de composés organiques volatils (COV) ».
Grâce à ce procédé, l’imprimeur de Saint-Pierre-des-Corps accède à des séries plus courtes et raccourcit ses délais de production. « En UV, nous étions sur des minimums de commande de 1000 m2 de moquette, livrés en 3 à 4 semaines. En sublimation, nous pouvons débuter entre 20 et 50 m2, livrés en 2 semaines, analyse le directeur commercial. Comme avec le sol PVC ou l’adhésif, nous pouvons désormais traiter des séries limitées en moquette, qui redevient compétitive par rapport aux autres supports ». La moquette en sublimation de Figarol, qui ne s’adresse qu’à des revendeurs, affiche ainsi un prix au m2 équivalent à celui d’une impression UV et rivalise avec l’adhésif ou le sol PVC, « à plus ou moins 5 % ».
Évènementiel et retail
En termes d’applications, Figarol cible deux grands marchés : le retail et l’évènementiel. « En retail, la moquette peut servir pour de l’agencement, comme la délimitation de zones, de la théâtralisation d’espace ou encore de la signalétique au sol, dévoile Fabrice Godard. En matière d’évènementiel, nous pensons principalement aux stands et salons ». Mais pas seulement. A l’occasion de la 11e édition des « Mercredis du Rugby » organisés entre les mois de mars et mai derniers par la RATP, Figarol a été chargé de reproduire un mini terrain de rugby avec sa moquette imprimée en sublimation. Tandis qu’au mois de juin, à l’occasion des festivités qui se sont déroulées à Paris en soutien à la candidature de la ville à l’organisation des Jeux Olympiques 2024, Figarol a produit, en partenariat pour Dupligrafic (77), un visuel en maille drapeau d’un format exceptionnel : 80 mètres de long sur 20 mètres de large. Imprimé en sublimation sur la machine Durst, le drapeau était composé de quatre lés de 80 mètres de long, cousus entre eux. L’image du drapeau agité par des centaines de Parisiens sur le pont Alexandre III a ensuite fait le tour du monde. Une belle promotion pour Figarol… et pour la sublimation.
Plafond et murs imprimés en sublimation par Figarol, pour le Spa 5 Sens à Los Angeles.
Idéal pour les plafonds, le tissu Poly 250 imprimable en laize de 5 mètres, est le support le plus polyvalent de la gamme des textiles imprimés en sublimation. Solide et léger, le Poly 250 garantit un excellent rendu des couleurs et une très grande finesse d’impression, offrant ainsi un très bon résultat visuel, quelles que soient les sources d’éclairage utilisées.
En matière de décoration murale, le tissu dos noir BlackBack, imprimable en laize de 5 mètres, est le support le plus utilisé. Parfaitement opaque, le BlackBack permet de recouvrir toutes les surfaces sans le moindre risque de transparence.
Ici, un support mural imprimé en sublimation par Figarol pour l’hôtel Ibis Style de Vierzon (18).
Les encres sublimation (base eau) sont sans odeur, résistantes aux manipulations, conservent les propriétés des supports et surtout ne dégagent pas de composés organiques volatils (COV), caractéristique importante lorsque les visuels sont utilisés dans des lieux publics ou sensibles (hôtellerie, restauration, centres hospitaliers, proximité de jeunes enfants et personnes âgées, évènementiel, muséographie, décoration intérieure…). Il s’agit du procédé d’impression le plus écologique.
La sublimation offre un large choix de supports (dos noir, tissus extensibles, mailles, voiles, toiles de spi, tissus d’ameublement, acoustiques ou diffusants, etc.). Ce procédé permet de conserver la souplesse des matières, qui sont donc pliables, évitant ainsi une livraison coûteuse par rouleaux. Les tissus imprimés restent lavables en machine à 30° et conservent leur classement au feu.
Visuel en maille drapeau au format exceptionnel de 80 mètres de long sur 20 mètres de large, réalisé par Figarol, en partenariat pour Dupligrafic (77), à l’occasion des festivités qui se sont déroulées au mois de juin à Paris, en soutien à la candidature de la ville à l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Imprimé en sublimation sur la machine Durst, le drapeau était composé de quatre lés de 80 mètres de long, cousus entre eux.
Mini terrain de rugby en moquette imprimée en sublimation par Figarol, à l’occasion de la 11e édition des « Mercredis du Rugby » organisés entre les mois de mars et mai derniers par la RATP. Sublimé par transfert à 200°, la moquette, ainsi teintée masse, offre, par rapport à l’impression UV, une meilleure résistance à l’abrasion, une meilleure densité des couleurs, notamment des noirs intenses, et une meilleure finesse d’impression.