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La Débauche : une recette qui fait mousse

Exemple emblématique de la montée en puissance de l’impression numérique dans l’étiquette adhésive, la micro-brasserie s’est développée à vitesse grand V au cours des dernières années. Lancée en 2013, la marque La Débauche, basée à Angoulême, fait partie des pionniers de ce mouvement « craft beer » ayant essaimé sur l’ensemble de notre territoire. Non contente d’avoir concocté des centaines de recettes originales, l’entreprise s’attache à développer un univers visuel propre, fait d’étiquettes réalisées en collaboration avec des artistes français et internationaux.

Finie l’image de boisson bas de gamme qui lui collait à la peau jusqu’au début des années 2000. La bière, sous l’impulsion de micro-brasseries artisanales travaillant leurs produits à la manière des vignerons, a peu à peu gagné ses lettres de noblesse, s’invitant même à la table de grands chefs. Fondée en 2013, la brasserie La Débauche fait partie des fleurons français dans son domaine, avec près de 300 recettes originales créées à Angoulême depuis la création de l’entreprise. Des produits de qualité dégustés dans des bars, des réseaux de grande distribution ou chez des cavistes indépendants, en France comme à l’étranger. Au total, 15 000 hectolitres de bière sont brassés chaque année chez La Débauche, qui siège dans une ancienne imprimerie, au cœur de la préfecture de Charente.

L’ÉTIQUETTE AU CŒUR DU PROJET

Si les deux dirigeants à la tête de l’entreprise apportent un soin particulier à leurs recettes, ils ne s’arrêtent pas là. Passionnés de graphisme, Églantine Clément et Aurélien Camandone travaillent aussi minutieusement les visuels des étiquettes de leurs produits. « Le soin apporté à la dimension graphique fait partie intégrante de l’ADN de La Débauche. L’objectif est de transmettre notre créativité à travers les recettes comme les étiquettes », avance Eloïse Debuisson, chargé de communication. Aujourd’hui, les étiquettes de bières au design léché ont fleuri dans les magasins, mais dix ans en arrière, au moment du lancement de La Débauche, ce n’était pas le cas. Influencée par le vivier artistique d’Angoulême, la brasserie fut parmi les premières brasseries françaises à accorder autant d’importance au visuel. Pour le plaisir des yeux, mais aussi en tant qu’argument marketing. « C’est un élément d’identification, de différenciation et une façon de rentrer dans notre univers de marque, argumente Eloïse Debuisson. Toutes les micro-brasseries ont des partis pris différents sur le plan visuel et nous avons toujours essayé de nous affirmer avec un univers particulier. » Pari réussi. En dix ans de présence sur le marché, La Débauche a su se distinguer et il est désormais aisé de reconnaître la patte de la marque.

ARTISTES INTERNATIONAUX, IMPRESSION LOCALE

Pour les créations qui habillent ses étiquettes, la brasserie fait appel à des artistes français comme internationaux, issus de différents horizons, de l’illustration à la peinture, en passant par la photo et le tatouage. La majorité des visuels sont acquis par La Débauche auprès des artistes, tels que Gustavo Rimada, un Mexicain installé en Californie, dont les visuels colorés ornent régulièrement la gamme grande distribution de la brasserie. La marque opère aussi par commandes auprès d’artistes, comme pour sa gamme Pastry Sour, récemment lancée sur le marché. « Il s’agit de quatre bières acidulées aux recettes inspirées par l’univers de pâtisserie. Pour coller au goût de cette série éphémère, riche en fruits rouges et en crème, nous avons sollicité quatre artistes afin qu’ils réalisent une création originale en lien avec l’univers de l’enfance. Les visuels sont tous différents, mais ils s’inscrivent en cohérence avec notre palette habituelle », explique la chargée de communication.

Une fois les créations reçues, le studio graphique de La Débauche se charge de la maquette, en adaptant les visuels au format des étiquettes. Pour l’impression, l’entreprise collabore depuis de nombreuses années avec L’Éperon, une société basée en Dordogne, non loin de la brasserie. « Avec nos volumes artisanaux et une gamme de bières éphémères renouvelée régulièrement, l’impression numérique représentait un choix évident pour produire nos étiquettes, explique Eloïse Debuisson. Cela nous apporte une grande souplesse et une réactivité essentielle pour la mise sur le marché de nos produits. Et cette technologie nous offre aussi la possibilité de décliner les visuels via du merchandising textile et objet. »

Source des visuels : La Débauche.

Détenteur d’un MBA en Management stratégique (Université Laval, Canada) et d’une Maîtrise de gestion (Paris IX Dauphine), Bertrand Genevi possède dix ans d’expérience dans les médias (L’Express, 20 Minutes) et en agence de communication (Hopscotch).