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Los Angeles 2028 : une identité visuelle révolutionnaire

Huit ans avant l’évènement, les organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Los Angeles 2028 viennent de dévoiler pas moins de 26 logos différents, sensés représenter la diversité et le multiculturalisme de la Cité des Anges. Faisant surtout de LA28 une marque dynamique. Une révolution dans le paysage olympique, où l’emblème fixe était jusqu’ici une règle immuable.

C’est une petite révolution qui se trame dans le monde ultra-codifié de l’olympisme. Un peu moins de huit ans avant l’évènement, les organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Los Angeles 2028 ont dévoilé une identité graphique qui fait voler en éclat un sacro-saint principe du Comité International Olympique : un emblème fixe pour le logo des JO. Si Paris 2024 et toutes les autres villes organisatrices jusqu’ici ont dû se plier à la règle immuable, LA28 bouscule le genre en réussissant brillamment à imposer une marque dynamique !

De prime abord, rien de bien nouveau pourtant : les lettres LA en capitale se retrouvent posées sur le nombre 28, l’ensemble s’élevant au-dessus des symboles olympiques ou paralympiques (un seul et même logo pour les deux évènements). L’innovation prend forme dans la lettre A, déclinée en différentes formes, typographies, graphismes… donnant ainsi naissance au tout premier logo olympique variable. Un symbole qui représente la diversité et le multiculturalisme de la Cité des Anges.

Toutes photos © LA28

UNE IDENTITÉ QUI AUGURE D’AUTRES CHANGEMENTS

D’ailleurs, les 26 premiers logos (d’autres sont déjà annoncés) ont été conçus par des athlètes olympiques américains de toutes les générations, avec l’aide d’artistes multimédias installés à Los Angeles. Les stars de l’athlétisme Allyson Felix et Michael Johnson, la gymnaste Gabby Douglas, la nageuse Simone Manuel, la footballeuse Alex Morgan, l’escrimeuse Ibtihaj Muhammad ou encore les athlètes paralympiques Scout Bassett et Lex Gillette figurent parmi les premiers artistes de l’identité visuelle de LA28.

Mais ce logo pas comme les autres est également une manière de préparer le monde de l’olympisme à une évolution qui pourrait être encore bien plus significative, à l’heure où le mouvement Black Lives Matter trouve un écho très important dans le monde du sport, notamment américain. Casey Wasserman – président du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 – a même été très direct sur le sujet. À l’occasion de la présentation de cette identité visuelle, mardi 1er septembre, il a révélé avoir écrit à Thomas Bach, président du CIO, pour lui demander modifier les lignes directrices de la règle 50 de la Charte Olympique, qui interdit aux athlètes de manifester une expression politique, raciale ou religieuse pendant les JO. « Le discours antiraciste n’est pas un discours politique. Il est une norme politique que nous devons tous adopter pour agir », estime Casey Wasserman. Le monolithe « JO » commencerait-il à bouger ?

Journaliste spécialisé dans le domaine des industries graphiques, Florent Zucca est rédacteur en chef du magazine IC LE MAG / Industries Créatives, où il analyse les opérations de personnalisation menées par les marques en matière de retail, de packaging, de décoration et de communication. Diplômé de l’ISCPA Lyon (Institut Supérieur de la Communication, de la Presse et de l’Audiovisuel), il a auparavant travaillé, pendant près de dix ans, dans la presse économique.