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    INÉDIT : la crypte du Sacré Cœur comme vous ne l’avez jamais vue

    Elle est située juste en dessous d’un des monuments les plus connus et visités de Paris, et pourtant peu de personnes la connaissent. La crypte du Sacré Cœur fait partie de ces lieux un peu secrets, auréolés de mystère, qui n’ouvrent leurs portes que très rarement au public, sauf pour quelques événements privés, ou comme cela vient d’être le cas, pour une exposition. Celle qui vient de s’achever était d’ailleurs grandiose. Imaginée par le scénographe Bruno Sellier, à l’occasion du centième anniversaire de la consécration de la basilique, elle proposait une mise en scène « sensorielle » de la Bible, à grand renfort de sons et de lumières, et avec plus de 1100m2 de toiles et de tulles imprimés.  En charge de la coordination de tout le projet, Pascale Penet et Jean-Marie Monnier, les deux designers scénographes de l’agence nantaise Tand’m, ont accepté de jouer les guides pour nous. Décryptage !

     

    On a un peu de mal à l’imaginer, mais elle est aussi grande que la basilique elle-même. Lieu méconnu des Parisiens et des touristes, la crypte du Sacré Cœur a exceptionnellement ouvert ses portes à l’occasion du centième anniversaire de la consécration de la basilique, pour une exposition unique qui a permis à 250 000 curieux de découvrir les lieux. Se basant sur le verset biblique « Venez à moi », le scénographe Bruno Seillier a proposé une découverte « sensorielle » de la Bible, à grand renfort de sons et de lumières, et avec plus de 1100m2 de toiles et de tulles imprimés. « Près d’un million d’euros a été mis sur la table par l’évêché pour réaliser cette exposition qui a nécessité beaucoup d’achats d’art », précise Pascale Penet, designer scénographe de l’agence nantaise Tand’m, en charge de la coordination du projet. « Plusieurs entreprises ont été mandatées pour réaliser ce projet, avec notamment la société ShowTex, qui fait partie des leaders mondiaux en ce qui concerne l’invention, la confection, la vente et l’installation de rideaux non feu innovants et qui maîtrise aussi parfaitement les techniques de scène pour l’industrie du spectacle et de l’événement », poursuit Pascale Penet.

     

     

    Une ambiance « cousue main »

    Les toiles et les tulles imprimés qui ont servi de supports à l’exposition et qui habillaient, entre autres, les grandes arches de 8 mètres de la crypte, sont toutes ignifuges. « Une fois imprimées, elles ont été sélectionnées avec soin et découpées avec précision pour épouser les voûtes de la crypte », commente notre guide. L’équipe de ShowTex a également proposé une combinaison d’écrans backlit et blackout pour occulter la lumière ou, à l’inverse, permettre un époustouflant rétro-éclairage proposant l’illusion de verre vieilli. « La judicieuse association de motifs imprimés et d’écrans blackout a permis de donner cette atmosphère paisible au lieu », complète Pascale Penet. « L’expertise du groupe français Reorev a également été décisive pour réaliser ce projet. Ses ingénieurs structure ont en effet rendu possible la pose de ces immenses toiles, en imaginant un système simple et solide qui nous a permis de fixer les toiles de chaque côté et de les tendre via une solution à base de scratchs », complète la designer.

    Un lieu baigné de lumière

    « Dans son projet scénographique, Bruno Sellier a souhaité faire entrer la lumière dans un lieu qui en est habituellement dépourvu. Il a pour cela décidé de recréer des vitraux », indique Pascale Penet. Et l’illusion fut parfaite. « Tous les visiteurs se sont laissés prendre au jeu ». Pour créer les effets de trompe-l’œil, les équipes ont choisi d’imprimer les motifs sur du plexiglas et de jouer avec des blancs de soutien et différents types d’impression pour avoir un résultat au plus proche du réel. Côté lumière, il a fallu recréer l’illusion d’une lumière naturelle, ce qui a été réalisé de mains de maître par la société Novelty Group, autre grand nom de la prestation événementielle. « Les autres éléments de l’exposition ont été imprimés sur du Dibond et des adhésifs par la société Agelia », précise Pascale Penet.

     

    Une belle aventure commune

    Plus de cinq mois de travail acharné ont été nécessaires pour monter et installer cette exposition qui a nécessité une coordination parfaite de tous les corps de métier. En charge des achats d’art et de la bonne organisation du chantier, Pascale Penet et Jean-Marie Monnier avaient édité pour l’occasion une « bible » de 200 pages pour guider tous les acteurs du projet, pas à pas. Tous saluent aujourd’hui une belle aventure commune.

    Cécile Jarry est journaliste, rédactrice en chef d'IC Le Mag, le magazine des industries graphiques et créatives édité par Infopro Digital Trade Shows.