Impression 3D : la nouvelle révolution du retail design ?
Grâce à l’impression 3D grand format, on peut aujourd’hui fabriquer entièrement sa boutique. De l’objet à son merchandising, en passant par les murs. Un vrai virage technologique qui n’en est encore qu’à ses prémices.
Fin 2016, la marque de luxe française Louis Vuitton défrayait la chronique en présentant le premier pop-up store entièrement réalisé en impression 3D. De l’objet, on était passé à la boutique dans son ensemble.Pour réaliser ce projet ambitieux, la griffe avait fait appel à Massivit 3D, un nouvel acteur israélien spécialisé dans l’impression 3D à grande échelle.
Un an et demi plus tard, ce qui relevait du phénomène du buzz est devenu une réalité beaucoup plus concrète. D’aucuns vont même jusqu’à parler d’un véritable virage technologique. De fait, l’engouement est là. En 18 mois, Massivit 3D a vendu plus d’une soixante de machines à travers le monde, pour des applications diverses et variées, mais qui restent pour l’essentiel focalisées sur trois secteurs : l’événementiel, la publicité grand format et le retail.
Une alternative technologique qui séduit les marques
Si d’aucuns restent encore sceptiques face à la pertinence de cette nouvelle technologie pour certaines applications, force est de constater que son taux de pénétration, notamment dans les métiers de la publicité et du marketing point de vente est important. L’association américaine POPAI l’évalue à plus de 45 % pour la période 2016/2019, avec un marché en 2016 qui était à 380 millions de dollars et qui est estimé, pour 2019, à près d’1,2 milliard.
Dans le retail, Louis Vuitton a clairement ouvert la voie avec un projet hors normes, dont le mérite a été de montrer jusqu’où cette technologie pouvait aller. Depuis, les projets qui sont sortis ont surtout utilisé l’impression 3D comme une alternative technologique pour créer des enseignes et de la signalétique autrement, et pour apporter davantage de valeur ajoutée à une campagne de communication 2D. « L’impression 3D permet de donner plus d’impact à une campagne de communication classique avec des créations qui attirent davantage l’attention et garantissent l’engagement du public« , explique Isabelle Marelly, directrice marketing de Massivit 3D.
Les grandes marques sollicitent de plus en plus cette technique d’impression pour concevoir leurs éléments de merchandising événementiel qui nécessitent une rapidité de mise en œuvre importante, permise par l’impression 3D.
Louis Vuitton, Hermès, Sephora, Castelli…
À l’occasion du Nouvel An Chinois de 2017, le même imprimeur, Omus, qui avait réalisé le pop-up store de Louis Vuitton, a réalisé pour Hermès une série de coqs rouges et dorés pour animer les vitrines de son flagship de Sydney. On célébrait alors le passage dans l’année du Coq de Feu.
Pour son opération Winter Wonderland de décembre 2017, Sephora a fait imprimer en 3D plusieurs exemplaires de l’animal totem de sa collection, à savoir un renard. Ce dernier était doté d’un éclairage à base de Leds intégré dans la structure pour mieux mettre en avant la gamme de veilleuses pour enfants proposées à la vente à cette occasion. Convaincue, l’enseigne du groupe LVMH a de nouveau pris date avec son partenaire français pour renouveler l’opération en 2018. Ce sera avec un autre animal.
Dans un supermarché en Israël, c’est toute la signalétique du magasin qui a été refaite en impression 3D, avec par exemple l’impression d’un bidon de lessive ou d’un flacon de détergent pour signaler le rayon des produits d’entretien. Le propriétaire de l’enseigne est même allé jusqu’à recréer tout le décor de son point de vente en impression 3D.
En termes de merchandising, Massivit, qui était présent aux derniers salons EuroShop et C!Print, a également démontré, sur ses stands, la pertinence de sa technologie pour la création de mannequins sur-mesure, capables de prendre des positions uniques. On a ainsi pu voir un cycliste en pleine action ou une surfeuse sur sa planche. La marque de sport Castelli a été séduite.
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COMMENT ÇA MARCHE ?
L’imprimante Massivit 1800, du constructeur israélien Massivit 3D, utilise la technologie Gel Dispensing Printing (GDP), dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression. Massivit vient de lancer une deuxième machine pour compléter sa gamme, la Massivit 1500, d’un format plus petit. Pour en savoir plus, retrouvez toutes les informations sur le site du distributeur France de la marque, ici.