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    SmilePack : le pionnier du web-to-pack garde une longueur d’avance

    Lancée en 2017 par le fabricant français FP Mercure, la plateforme de commande en ligne de packaging et PLV personnalisables accompagne la croissance de ses clients (de la start-up aux très grands comptes) en investissant à la fois dans sa plateforme digitale et dans son outil de production. Car chez SmilePack, tout ce qui est proposé en ligne (et off line) est produit en interne, au sein des deux ateliers du groupe, en Isère.

    Chez FP Mercure, on aime l’esprit pionnier. Après avoir repris, en 2014, ce qui était encore une petite imprimerie de ville (à Saint-Marcellin, dans l’Isère), les frères Frédéric et Philippe Corbo ciblent rapidement le marché du packaging en courtes séries. Un marché jusqu’alors peu (voire pas) adressé par les acteurs traditionnels du secteur, essentiellement équipés en technologie offset, adaptée aux très grands tirages. En 2017, les dirigeants sont alors les premiers en France à s’équiper d’une presse numérique HP Indigo 30000, qui répond aux besoins d’impression en petites séries personnalisables.

    Un lourd investissement technologique de près de 2 millions d’euros, qui s’accompagne alors d’un développement audacieux : la création de SmilePack, la toute première plateforme française de commande en ligne de packaging et PLV personnalisables. Le web-to-pack était né. « Je crois beaucoup en la digitalisation des process. Mais à l’époque, on nous a regardé un peu comme des fous, s’amuse Frédéric Corbo, CEO de FP Mercure et SmilePack. On nous disait que ce n’était pas dans la culture du marché, que commander du packaging en ligne n’était pas la même chose que commander de la carte de visite. Il y a 25 ans, les pionniers du web-to-print entendaient les mêmes discours… ».

    DÉMOCRATISATION DES USAGES

    Visionnaire ? Si le web-to-pack est un segment encore jeune pour se comparer au web-to-print, la tendance donne raison à Frédéric Corbo. « De nombreuses plateformes de web-to-pack se sont développées dans le sillage de SmilePack. On se réjouit d’avoir vu arriver de la concurrence, car le développement de nouveaux acteurs permet de démocratiser les usages. Mais la plupart de ces sites se concentrent sur la vente en ligne et sous-traitent intégralement la production, explique le dirigeant. Chez SmilePack, tout ce qui est vendu est ensuite fabriqué derrière la porte. Nos clients sont très satisfaits de savoir que la production est réalisée en interne, en France, et qu’ils peuvent joindre nos équipes et nos ateliers si besoin. » Un modèle qui a trouvé sa place et qui contribue à faire évoluer les usages sous plusieurs aspects. Ainsi, sur un marché du packaging où les annonceurs ont longtemps privilégié une proximité géographique avec leurs fournisseurs, SmilePack a développé une clientèle très bien répartie sur l’ensemble du territoire français, et même à l’étranger.

    ACCOMPAGNER LA CROISSANCE DES CLIENTS

    Les résultats de SmilePack constituent la meilleure preuve de cette transformation des usages. Aujourd’hui, la plateforme de commande en ligne génère près de 30 % du chiffre d’affaires du groupe français. « SmilePack est le canal de distribution online au même titre que FP Mercure est notre canal de distribution offline. C’est le même outil de production derrière, précise Frédéric Corbo. Certains de nos clients utilisent les deux canaux, en fonction de leurs besoins et des produits souhaités, d’autres n’utilisent que l’un ou l’autre ». Toutes les typologies de clients – issus de secteurs très variés, de l’alimentaire aux cosmétiques et au médical – se fournissent aujourd’hui via SmilePack : de la start-up en lancement de gamme jusqu’aux ETI et grands groupes dont certains produits ne nécessitent pas de très gros volumes, en passant par les PME qui arrivent à implanter des articles en grande distribution.

    Des clients que le groupe isérois entend accompagner dans leur croissance. « Nous devons répondre à la hausse des volumes chez nos clients, qui se posaient la question de passer sur de l’impression offset. Or, bien souvent, il ne s’agit pas d’une hausse de volume sur un produit, mais plutôt en multi-références, afin de développer leur réseau de distribution. Ils ont donc besoin de garder la souplesse offerte par la technologie d’impression numérique », analyse le CEO de FP Mercure.

    UNE OFFRE TECHNOLOGIQUE DE POINTE

    Alors que la presse HP Indigo 30000 était arrivée à saturation en termes de capacité depuis deux ans, le groupe français a donc installé, début 2024, une presse numérique S10 du constructeur Landa – la première machine de ce type en France dans le monde du cartonnage – dont la technologie repose sur un procédé jet d’encre nanographique. Offrant des formats plus importants (max 750 x 1050 mm), une gamme étendue d’épaisseurs de cartons et une cadence de production (6500 ex./h) bien plus élevée que la HP Indigo, la presse Landa donne à FP Mercure les moyens d’accompagner la croissance de ses clients sur plusieurs années. « Il s’agit d’une technologie qui combine la souplesse du numérique et une puissance digne de l’offset. Cela va nous permettre de chasser sur les terres du début des grandes séries », se félicite Frédéric Corbo.

    Un parc machines complété courant 2024 d’une nouvelle pelliculeuse automatisée, d’une plieuse-colleuse et d’une machine de découpe (avec éjection automatique et dorure). Mais également la mise en ligne, fin 2024, d’une toute nouvelle version de la plateforme SmilePack, sur laquelle les équipes ont travaillé un an et qui sera présentée sur le salon C!Brand, un nouvel évènement consacré aux solutions pour le déploiement des univers de marque, en mars prochain. Soit un plan d’investissement de près de 5 millions d’euros. Fort de ces nouveaux atouts, FP Mercure vise une croissance annuelle de 30 % et la barre des 10 millions d’euros de chiffres d’affaires à horizon 2030 (pour 50 à 60 salariés). À cette date, SmilePack devrait alors représenter 50 % de l’activité du groupe français.

    Journaliste spécialisé dans le domaine des industries graphiques, Florent Zucca est diplômé de l’ISCPA Lyon.