Quand Orly se dessine un avenir durable
Nouvelle saison artistique pour Paris-Aéroport. Accompagnée de sa nouvelle agence Artefact 3000, la marque du groupe ADP vient d’inaugurer une nouvelle œuvre géante de 3375m2 sur la façade d’Orly 4. Imaginée par le duo d’artistes françaises Pangea, elle a pour vocation d’illustrer, en temps réel, les avancées de la politique environnementale de l’aéroport.
Depuis 2013, le groupe ADP, et sa marque Paris-Aéroport, ont initié un vaste plan de transformation du deuxième aéroport français à travers plusieurs grandes réalisations. Un « nouvel envol », accompagné d’opérations de communication fortes pour embarquer les voyageurs dans l’aventure, via des mises en scène inédites et des opérations événementielles surprenantes.
En 2014, l’opération I’m the guest affichait ainsi une mosaïque de 7000 visages avec un immense « Bienvenue ». En 2016, l’initiative Welcome Stories qui avait recueilli les meilleures histoires et les plus beaux souvenirs des passagers et salariés de l’aéroport, inspirait l’artiste Jean-Charles de Castelbajac. En 2018, c’est Ray Oranges qui prenait le relais, pour une période de trois ans.
La fresque inaugurée le 27 juin dernier, ouvre un nouveau chapitre de cette histoire. Imaginée par le duo d’artistes françaises Pangea, elle a pour vocation d’illustrer les avancées de la politique environnementale de l’aéroport, en temps réel.
Un cahier des charges illustré
Chaque dessin représente un engagement de l’aéroport pour améliorer son efficacité énergétique, renforcer sa stratégie de décarbonation ou accélérer la préservation de la biodiversité qui vit autour de l’aéroport. Volontairement inachevée le jour de sa pose, la fresque est appelée à se colorer au fil du temps, à mesure que les objectifs de durabilité que s’est fixé l’aéroport, seront atteints. L’idée est de matérialiser chaque avancée par de la couleur, autrement dit de déposer le décor en noir et blanc et de le reposer en couleurs, une fois la mission accomplie (lire notre encadré).
Entre oiseaux, fleurs, vagues et petits bonhommes, l’œuvre adopte un style plutôt naïf. D’aucuns y voient du Matisse, du Chagall ou du Cocteau. Pour Laëtitia Rouget et Colombine Jubert, il s’agit surtout d’une forme de langage universel. « L’objectif était avant tout de lutter contre la morosité ambiante et la culpabilité qui l’accompagne. Plutôt que d’être fatalistes, nous préférons proposer des messages qui font preuve d’un bel optimisme offensif », confie Colombine Jubert.
MAKING OF
UN PUZZLE GÉANT DE 150 PIÈCES
C’est l’entreprise Sora, spécialisée dans la gestion de ce type de projet, qui a été retenue par ADP pour réaliser cette fresque et la faire vivre. Dirigée par Jean-Paul Figueiredo, un ancien de JCDecaux Airport, Sora avait déjà fait montre de son expertise sur le projet précédent qui mettait en scène une œuvre de Ray Oranges.
Cette fois-ci, les 3375 m2 de la fresque ont été imprimés sur une imprimante grand format Epson SC-S60 600, sur un film adhésif microperforé 50/50 de la marque Continental, retenu pour sa capacité à laisser passer un maximum de lumière et donc à ne pas plonger dans le noir les bureaux de Paris-Orly situés juste derrière les baies vitrées.
Dix jours ont été nécessaires à l’entreprise pour poser ce puzzle géant de 150 pièces, à raison de deux poseurs en nacelle et d’une équipe au sol.
Pour la suite, les décors en couleurs seront également imprimés et posés par Sora, au fil du temps. Les films déposés seront récupérés par la marque Maximum, dont le mobilier est produit exclusivement à partir de chutes de production industrielle.