« Impressions » de vacances
Pour l’été, la rédaction d’IC Le Mag vous propose une déambulation estivale aux pays des arts graphiques. Sur le parvis des gares, les façades des aéroports, dans la rue… Excellentes vacances à toutes et à tous !
Cet été, La Manufacture d’Aix, est le terreau d’une nouvelle exposition, Adventices, qui invite les visiteurs de se mettre dans la peau d’un artiste face à des terrains d’expression bruts et imprévisibles. Si l’art urbain couvre un vaste spectre de disciplines et de styles, il soulève systématiquement la question universelle du rapport à son environnement. Au programme de cette déambulation, 6 univers d’artistes à découvrir.
Alfe propose une œuvre inspirée des calligraphies, qui évolue du monochrome vers la couleur faisant écho au cycle des saisons et de leurs végétations qui se régénèrent sans cesse. Arnaud Liard est sensible à l’aléatoire des architectures meurtries, aux textures des vieux murs ridés qui peuplent nos villes. Il s’en nourrit pour réaliser des créations aux couleurs imposantes et explosives révélant surfaces, textures et imperfections. Fred Battle porte en particulier sa réflexion sur les productions de l’Homme dans notre société : qu’elles soient industrielles ou maraîchères. Bruna Vettori met en lumière l’écriture comme ruine du sentiment : les mots sont des fragments de souvenirs qui perdurent au fil du temps, la mémoire devient un lieu habité. Sébastien Preschoux a choisi de remplir les zones vierges, tel un jeu entre l’humain et l’environnement dans lequel la nature reprend toujours ses droits et comble les vides. Yann L’Outsider occupe l’espace à la manière d’une friche picturale, les éléments de sa création plastique s’intègrent à l’architecture du lieu, dans des conditions similaires à celles expérimentées dans des friches à l’état brut.
Adventices est le fruit d’une collaboration entre le producteur d’art urbain Quai 36 et La Manufacture avec le soutien d’Une 5ème Saison, biennale d’art et de culture d’Aix-en-Provence.
À VOIR jusqu’au 17 septembre 2022, du mardi au samedi de 13h00 à 18h00. Entrée gratuite.
Au château de Monbazillac, au plaisir des papilles s’ajoute désormais celui des pupilles. Après huit mois de travaux, le lieu a réouvert ses portes début juillet. Un nouveau parcours ludique et immersif est proposé aux visiteurs du célèbre château, monument historique du XVIe siècle surplombant la vallée de la Dordogne, aujourd’hui propriété de la cave coopérative de Monbazillac. Imaginés par l’agence Abaque, les différents espaces muséographiés ont été réalisés en collaboration avec Oxy, qui a déployé, pour ce projet, toute la palette de ses savoir-faire. Sérigraphie murale, Aquapaper, contreplaqué de bouleau, toile Canvas, PMMA diffusant pour caisson lumineux, acier Corten ont ainsi été utilisés pour habiller les 300 m2 de l’espace muséographique dédié aux vins de Monbazillac, ainsi que les expositions historiques.
La chapelle Sixtine s’installe en plein de cœur de Lyon. Le chef-d’œuvre de Michel-Ange, dont l’original est au Vatican, fait étape dans la capitale des Gaules. Des reproductions grandeur nature des fresques du maître italien sont exposées, jusqu’au 21 août, dans l’enceinte du Palais de la Bourse de la ville de Lyon. De quoi toucher du doigt tout le talent de l’artiste italien. Lire notre article.
Hors les murs : le Musée des Beaux-Arts de Bilbao fait descendre les femmes dans la rue. Le musée réitère ainsi l’exploit d’une nouvelle exposition itinérante à travers la Biscaye. Parties de Bilbao, 40 reproductions inédites d’œuvres d’art chemineront ainsi jusqu’en novembre dans tout le Pays-Basque espagnol, pour dévoiler la richesse des collections. Les femmes du musée, qu’elles aient été muses ou artistes, sont à l’honneur cette année. Lire notre article.
« Une piste vers l’imaginaire, l’idée de regarder le monde d’une autre façon, de voir la ville différemment ». L’artiste urbain Julien Malland devient Seth dans les années 90 lorsqu’il commence à peindre dans les rues de Paris, la ville qui l’a vu naître. Son terrain de prédilection est alors le 20ème arrondissement où il se fait connaître dans le milieu graffiti en se spécialisant dans la réalisation de personnages.
Diplômé de l’École Nationale des Arts Décoratifs, il publie avec Gautier Bischoff, en 2000, le livre Kapital, qui reste jusqu’à aujourd’hui le plus gros succès sur le graffiti français.
À partir de 2003, Il part en voyage autour du monde pour échanger avec des artistes issus de cultures différentes et s’ouvrir à de nouvelles manières de vivre et de peindre en milieu urbain. De cette expérience naît le livre Globe Painter, en 2007, et par la suite le programme de documentaires Les Nouveaux Explorateurs diffusé et produit par Canal + où Seth propose de découvrir un pays par le prisme de ses arts urbains.
Au cours de ses explorations artistiques, Seth développe une peinture reconnaissable où l’enfant devient porte-parole, messager de son questionnement. Il met en jeu son image d’innocence et place son personnage dans un contexte social, politique, géographique difficile.
Le « Rabbit Hole » est situé dans une petite impasse de la ville du Mans. Il a fallu 3 semaines à Seth et 5 assistants pour réaliser cette magnifique anamorphose, réalisée en mai dernier dans le cadre du festival d’arts urbains Plein Champ.
Source de la vidéo : Molten Immersive Art